Anthony Briançon : "Ne plus calculer"

Tout le monde a encore en tête ta célébration rageuse sur le cinquième but lundi contre Troyes !

Oui, il y avait beaucoup d’attente autour de ce match. On voulait réagir après nos deux dernières contre-performances, emballer le match d’entrée, aller les chercher haut et montrer nos intentions. Ma célébration ? (Il sourit). Je n’ai pas l’habitude de marquer, alors j’ai fait un peu n’importe quoi !

Avec ce but, l’ASSE a surtout marqué sur coup de pied arrêté.

Oui, on avait beaucoup travaillé les coups de pied arrêtés dans la semaine. Même si mon but est anecdotique, c’était important d’arriver à marquer sur coup de pied arrêté. On sait que c’est un de nos axes d’amélioration parce qu’on en a beaucoup et ce sont des phases qui peuvent débloquer des matches. Offensivement, le plus important c’est qu’Ibra (Sissoko) et Nath' (Mbuku) aient marqué. Ça donne de la confiance à tout le monde.

On a aussi vu les défenseurs chercher les attaquants par du jeu plus direct.

On travaille beaucoup sur ces premières relances. Le coach nous fait confiance et nous demande de prendre des risques sur ce genre de passes. Le but est d’apporter un surnombre, de créer un danger en attaque. C’est ce qui arrive si on démarre bien de derrière.

Une saison, c’est un projet commun

Ce match abouti contre Troyes indique-t-il que les principes d’Olivier Dall’Oglio ont été adoptés par le groupe ?

Ce qui est sûr, c’est qu’on travaille bien à l’entraînement et que le coach nous apporte beaucoup de sérénité avec son expérience. Cette semaine, avec un groupe au complet, il aura des choix à faire mais il est juste et il veut concerner tout le monde. La concurrence doit apporter à tous les joueurs et, pour faire une bonne saison, il faut un groupe complet et compter sur tout le monde. Tous les joueurs travaillent bien et les finisseurs - parce que je n’aime pas le mot « remplaçant » - font souvent la différence. Une saison, c’est un projet commun. Tout le monde est gagnant du moment qu’il y a des victoires.

L’ASSE est actuellement la meilleure défense de Ligue 2 BKT. Ça doit plaire au défenseur que tu es.

Oui, c’est notre job de ne pas prendre de but. Ces derniers temps, on concède moins d’occasions. Malgré les deux dernières défaites, ç’avait été aussi le cas contre Dunkerque ou Amiens. C’est parce qu’on est tous solidaires à la récupération. Le rôle du joueur devant la défense est important mais nos attaquants font aussi un gros travail de pressing pour empêcher les relances adverses. Il faut garder l’état d’esprit qu’on a montré lundi contre Troyes où on a vu des joueurs faire des gros sprints défensifs. Être la meilleure défense aujourd’hui est anecdotique mais il faut se servir de ce match, pour moi référence, pour rester solides.

Dès qu’on met le curseur  un peu plus bas, on devient une équipe lambda.

Après Troyes, le plus dur sera-t-il d’enchaîner ?

On manque de régularité jusqu’à présent, on le sait. On a fait une bonne performance contre Troyes et maintenant, il ne faut plus calculer. Il faut mettre la tête dans le guidon jusqu’en fin de saison car tout le monde a pris conscience que dès qu’on met le curseur un peu plus bas, on devient une équipe lambda. Il ne faut pas retomber dans nos travers d’autant qu’on est attendus à chaque match dans ce championnat. Tout le monde veut nous battre.

Ce sera le cas d’Angers, 2e de Ligue 2 BKT.

Oui, Angers est une des meilleures équipes du championnat et reste sur 10 victoires à domicile mais on va y aller pour enchaîner. On est ambitieux et on a une équipe au complet avec toutes ses armes.

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