Anthony Briançon : "Peu importe le chemin qu'on empruntera, on ira à fond"
Avant l'ultime déplacement de la saison, le capitaine stéphanois évoque la rencontre qui attend les Verts à QRM ce vendredi (20h45) et la situation comptable de l'ASSE, désormais plus maître de son destin mais toujours en lice pour une montée directe en Ligue 1 Uber Eats.
Avec le recul, quelle analyse fais-tu de votre match face à Rodez ?
On ne fait pas un mauvais match. Le scénario était favorable puisqu’on marque rapidement mais on a fait face à une belle équipe qui réalise une très belle saison. On savait que cette équipe allait pousser en seconde période. Je ne nous sentais pas en danger, à part sur cette opportunité pour Andréas Hountondji qui peut marquer de la tête. Sur leur but, la réussite nous fuit. On ne peut pas se cacher derrière ça, car on a eu les opportunités pour tuer ce match. Comme à Guingamp, on n’a pas su le faire. Bien sûr qu’on a été très déçus après le match.
Le groupe a semblé accuser le coup vendredi dernier...
Forcément qu’il y avait de l’abattement. En tant que compétiteurs, on savait qu’on avait les cartes en main. On a eu deux jours un peu compliqués dans les têtes mais il reste beaucoup d’espoir. On a fait une bonne semaine de travail. Le coach a trouvé les bons mots pour nous faire switcher (sic) et nous faire comprendre que même s’il ne reste qu’un petit espoir, il fallait saisir notre chance. Il reste un match dans ce championnat. Il faut se focaliser sur ça avant de penser à quoi que ce soit. On pourrait avoir beaucoup de regrets en le préparant mal si on ne pense qu’à la suite et au playoff.
Comment abordez-vous cette 38e journée qui se jouera presque sur deux terrains pour l'ASSE ?
Dunkerque (adversaire d'Angers, ndlr) est l’une des meilleures équipes de cette deuxième partie de saison et n’est pas maintenue officiellement. De toute manière, c’est un match professionnel, aucune équipe n’est capable de lâcher. Ils ont fait match nul contre Caen, ils sont capables d’accrocher Angers. Mais encore une fois, il faut d’abord qu'on gagne avant d’attendre ce résultat. On revient de très loin quand on se remémore notre déplacement à Angers où l’on aurait pu accuser 14 points de retard sur eux. C’est déjà beau d’être là où l’on est. Mais, on est des compétiteurs, on avait l’opportunité de rester devant. Maintenant, il faut basculer sur autre chose.
Nous, on y croît à 200%.
Comment se sent le groupe physiquement ?
Comme une fin de saison ! Ce n’est pas que nous, tous les joueurs sont un peu usés mais la fatigue, sur ces échéances-là, on l’oublie. Quand on sait ce qu’on peut avoir à la fin… Quand on fait le point sur nos statistiques de sprint, d'intensité des courses, les chiffres sont encore très bons. Il y a de la fatigue physique et mentale, bien sûr, mais quand on arrive le jour J, il faut l’oublier.
Et vous concentrer uniquement sur vous-mêmes ?
Là, il ne faut même plus penser au match d’à côté. Si Angers gagne, c’est réglé. Il faut penser à nous et prendre notre match contre QRM avec beaucoup de sérieux et de vigilance. Ça ne va pas être un match facile même si notre adversaire n’a plus rien à jouer. Ils ont un gros potentiel offensif malgré tout. Il faut déjà gagner nous de notre côté et après, on se focalisera sur ce qu’il s’est passé ailleurs qu'après. Il ne faut pas avoir le regret de faire un nul ou de perdre demain… Si on ne fait pas le travail de notre côté, là, on pourra avoir beaucoup de regrets.
Les supporters sont en tout cas toujours derrière vous, à l'image de la banderole déposée devant le Centre sportif Robert-Herbin ce jeudi...
Ils ont totalement raison et nous, on y croît à 200%. J’espère que la saison se terminera demain, je suis confiant, j’y crois. Notre saison est tellement irrationnelle que je me dis pourquoi pas ? Et puis peu importe le chemin qu’on empruntera, on ira à fond. S’il faut se focaliser sur ce playoff et ces barrages, le groupe sera mobilisé et on aura une semaine pour bien les préparer.