Arnaud Nordin, à la Clairefontaine...
Des Gobelins à l’INF Clairefontaine, l’itinéraire d’un attaquant de pointe à la bonne humeur communicative, capable de faire la différence à tout moment.
Arnaud Nordin sous les couleurs de l'US Créteil-Lusitanos.
Arnaud Nordin a beau avoir été formé au FC Gobelins, le titi parisien répugne à faire tapisserie, à jouer les utilités. Il a toujours aimé prendre ses responsabilités, assumer un rôle de leader, maillot vert –déjà – sur l’échine. Fabrique à champions, ce club référence en Île-de-France, d’où sont sortis, entre autres, Diomandé, Bammou, Toko Ekambi ou Lioidice, a façonné ce vrai talent aux qualités d’explosivité et de puissance. Celles qui vous ouvrent les portes de l’INF. Petit retour aux sources donc du côté de Clairefontaine où il était d’une des têtes de gondole de la génération 98, génération dorée s’il en est.
Jean-Claude Lafargue, qui l’a eu sous ses ordres, ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur "ce gamin jovial, toujours souriant, bien entouré par sa famille et c’est important, à mes yeux, de le souligner. Il était investi, intelligent, intéressé. Posant toujours les bonnes questions, il a réfléchi son jeu, ce qui représentait une vraie garantie de progression. Un vrai bonheur pour un coach. Un bon leader par son attitude toujours positive. Avec Alexis (Claude-Maurice) et Kylian (Mbappé), déjà dans le bon tempo dans la passe, et donc Arnaud, un finisseur véloce, je disposais d’une triplette d’attaquants complémentaire, très technique, jouant juste." Tel est le portrait particulièrement éloquent et flatteur que brosse Jean-Claude Lafargue "du petit Nordin". Auquel, il a fallu une belle dose de détermination et pas mal de sueur avant d’intégrer le saint du saint de la formation Made in France.
"Dans la famille Nordin, on a le respect de ses engagements. Tous les clubs de l’Île-de-France souhaitaient l’enrôler. Les Nordin avaient donné leur accord à Créteil, ils y ont été fidèles." (Ludovic Dubal, son entraîneur en U14 à Créteil)
"Nous étions un millier au départ, 24 au final. J’ai même dû passer par les repêchages avant d’atteindre cet objectif. Un soir, je suis rentré un peu en retard de l’école. Ma mère, bizarrement, ne m’a fait aucun reproche. Regarde sur la table, il y a une lettre pour toi, m’a-t-elle dit. Je l’ai regardée et lorsque j’ai vu mon nom, j’ai explosé de joie. À Clairefontaine, H24, 7 sur 7, nous avons vécu des moments forts, de franche rigolade mais aussi des coups de moins bien. Nous étions très unis, nous le sommes encore", note celui que ses camarades avaient surnommé "Noix de coco".
En club, Arnaud évoluait à Créteil où il n’a laissé "que de bons souvenirs. Sa maman l’a très bien éduqué. C’était un gamin cordial, très facile dans l’échange, déjà mature. Dans la famille Nordin, on a le respect de ses engagements. Tous les clubs de l’Île-de-France souhaitaient l’enrôler. Les Nordin avaient donné leur accord à Créteil, ils y ont été fidèles. Idem en ce qui concerne Saint-Étienne. Chez les Verts, il impose déjà sa puissance, ses accélérations, son intelligence de jeu qui lui permettaient de faire si souvent la différence à Créteil. Il était indiscutablement le moteur, le leader de l’équipe", se remémore Ludovic Dubal, son coach en U14. Qui a façonné et marqué Arnaud : "Il m’a beaucoup appris. J’ai confiance en lui. Il fait partie de mon cercle d’amis", conclut le Stéphanois, cœur fidèle.