Arnaud Nordin : "Sainté, c'est ma vie"
Décisif lors de sa rentrée face à Clermont (3-2) qui l'a vu inscrire un but et délivrer deux passes décisives dans le temps additionnel, le véloce attaquant stéphanois veut gagner en régularité et enchaîner. Dès dimanche à Troyes (15h) ?
Le succès arraché contre Clermont (3-2) a-t-il apporté plus de sérénité au groupe ?
Bien évidemment. On était tous forcément très contents, on attendait cette victoire depuis si longtemps. Ceci étant, on se doit de passer à autre chose, ne pas rester focalisés sur ce résultat. On a bossé encore plus dur depuis parce qu'on se doit de confirmer. On a démontré qu'on ne lâchait rien, qu'on était mieux depuis quelques matchs. On est sur le bon chemin. Est-ce que c'est un déclic ? Je l'espère bien sûr. Dans tous les cas, revenir de 0-2 à 3-2, c'est exceptionnel.
Avec un but et deux passes décisives réalisées sur corner, tu t'es montré décisif lors du dernier match.Travailles-tu particulièrement les corners ?
C'est vrai qu'après les séances, avec le coach (Julien) Sablé, il m'arrive de prendre un sac d'une vingtaine de ballons pour frapper des corners. Ça peut paraître anecdotique mais c'est important et ça finit toujours par payer. Un tiers des buts est inscrit sur coups de pied arrêtés.
Estimes-tu devoir progresser sur la régularité?
On demande des "stats" aux attaquants, c'est normal mais ça ne doit pas m'obnubiler ou m'ajouter de pression. Je ne ressens pas de blocage mais c'est vrai, j'ai envie d'être plus tueur, de faire mal à l'adversaire avec des frappes, des courses. Il faut vouloir progresser à tout instant, tout donner, provoquer, répéter les efforts, les courses, jouer dans plusieurs registres et pas seulement tirer parti de ma faculté à prendre la profondeur grâce à ma vitesse.
Souhaites-tu prolonger le contrat qui te lie à l'ASSE ?
Ici, c'est chez moi. Je ne suis pas né à Saint-Étienne mais j'ai tout connu avec l'ASSE. Je suis arrivé en 2013, j'ai été à l'école, passé le Bac et le permis ici. Sainté, c'est ma vie et c'est un club mythique du football français, il faut le sauver. C'est la priorité. Après, on verra bien.
On a la chance d'avoir le meilleur public de France.
Comprends-tu la fronde de certains supporters ?
Oui car pour certains, ce club c'est leur vie. On se sortira de la zone rouge grâce à tout le monde. Je l'ai souvent dit : on a la chance d'avoir le meilleur public de France. Les supporters ne sont pas contents mais nous non plus. Pourtant, on ne triche pas, on ne rigole pas. Je reçois également beaucoup de messages d'encouragement, de soutien, mes coéquipiers aussi. Ça donne de la force. Je tiens vraiment à remercier ceux qui nous soutiennent.
Quel regard portes-tu sur Laurent Battles que tu as connu à l'ASSE et que tu retrouveras ce dimanche à Troyes (15h)?
Je l'ai eu comme entraîneur en CFA, c'est vrai. Quand je suis monté avec les pros, il m'a beaucoup parlé, m'a prodigué des conseils, et insisté sur mes axes de progression. Il m'a aussi confié un rôle différent en me changeant de poste et en me faisant évoluer derrière l'attaquant. Ce sera un plaisir de le revoir mais en revanche, j'espère qu'il perdra des points (sourire).
Dans quel état d'esprit le groupe se déplacera-t-il, dimanche à Troyes (15h) ?
On sera conquérants. Bien sûr, il y a encore des choses à régler, des erreurs à corriger mais on se présentera avec l'envie de gagner, de ramener le plus de points possible à Sainté.