Dominateurs et en tête lors de la première période, les Verts ont ensuite dû défendre leur but face à un FC Nantes totalement revigoré après la pause. Ce point, face au cinquième du championnat, valide aussi bien la volonté stéphanoise que le réveil nantais.
Soudain, les couvertures et les gants ont volé, alors que les bonnets vissés sur la tête ont clairement glissé vers un côté du crâne. Vincent Pajot, d’une frappe violente en pleine lucarne aux trente mètres (38e), a ainsi réchauffé un Geoffroy-Guichard englué dans un froid intense d’un dimanche après-midi de décembre. Parfois gentiment moqué par ses coéquipiers pour ses tentatives de loin n’atteignant pas le cadre sans rebond préalable, le numéro 5 stéphanois, de bonne composition, aura désormais une réponse toute trouvée comme contre-attaque. Mieux, son superbe but a permis aux Verts, qui jouaient ce dimanche en noir, Sainte-Barbe oblige, de matérialiser leur domination en première période.
Cet exploit a tracé les contours d'une victoire que les Verts méritaient à la pause tant ils ont dominé le premier acte. Kévin Monnet-Paquet (10e), Cheikh M’Bengue (31e), Saidy Janko (42e) se sont eux aussi signalés, tout comme Bryan Dabo, auteur d’une frappe surpuissante sur la barre (11e). Les Verts, grâce au travail d’un Loïs Diony très mobile sur le front de l’attaque, ont campé chez des Nantais visiblement gênés dans la relance, même si ne pas avoir la possession de balle n’a jamais été un problème pour Claudio Ranieri. Malheureusement, la seconde période a vu les Canaris se rebiffer et les Verts reculer.
Le technicien italien a changé de système à la pause. Son équipe est soudainement devenue beaucoup plus entreprenante. Emiliano Sala a été l’homme du deuxième acte, lui qui a vu son but refusé pour une position de hors-jeu (54e), avant de trouver la faille, non sans réussite, sur un dégagement involontaire de Léo Lacroix (61e). Coïncidence, ou non, l’égalisation ligérienne est arrivé cinq minutes après la sortie du terrain de Loïc Perrin, à terre, et se plaignant d'une cuisse (55e). Dès lors, sans leur capitaine, les Stéphanois ont perdu le nord. Heureusement, Stéphane Ruffier a gardé la barre, mais aussi et surtout ses buts. Face à Ngom (76e), Sala, encore (80e) et Lima (90e), le portier stéphanois s'est montré impérial. Ngom, qui vivait là son deuxième match en Ligue 1, a expédié une tête à bout portant hors du cadre sur la dernière action du match, conclusion d’une après-midi (bi)polaire.
« En première mi-temps, nous prenons trois points. En deuxième, nous en sauvons un», a résumé un Julien Sablé passé par tous les états pour sa deuxième sur le banc de Geoffroy-Guichard mais qui peut nourrir des espoirs au vu de la première période.
Ligue 1
16e journée
Au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, 14999 spectateurs
ASSE 1-1 FC Nantes
Mi-temps : 1-0 Arbitre : François Letexier Buts : Pajot (38e) pour l’ASSE ; Sala (61e) pour le FC Nantes Avertissements : Janko (51e), Lacroix (59e), Selnaes (80e), Dabo (88e) pour l’ASSE ; Awaziem (73e) pour le FC Nantes ASSE : Ruffier – M’Bengue, Perrin (C) (puis Lacroix, 56e), Théophile-Catherine, Janko – Selnaes, Dabo, Pajot – Monnet-Paquet (puis Cabella, 69e), Diony, Bamba (puis Söderlund, 78e). Entraîneur : Julien Sablé. FC Nantes : Tatarusanu – Djidji, Diego Carlos (puis Lima, 46e), Awaziem, Dubois (C) – El Ghanassy (puis Girotto, 74e), Touré, Thomasson, Rongier (puis Ngom, 46e) – Bammou, Sala. Entraîneur : Claudio Ranieri.
.jpg)
