ASSE 1–1 Lazio: belle partition pour fêter la qualification

Rares sont les matches de Coupe d’Europe vécus avec autant de tranquillité mais, après tout, on ne doit qu’aux bonnes performances des Stéphanois d’avoir assisté, ce jeudi soir, à un match sans réel enjeu face à la Lazio Rome. « Cela reste un match européen avec tout ce que ça représente chez nous, à Saint-Etienne » avait pourtant rappelé Christophe Galtier, mercredi dernier, en conférence de presse. L’entraîneur stéphanois sait mieux que quiconque que l’ASSE aime les joutes continentales, lui qui a grandement contribué à faire du club stéphanois une entité victorieuse sur le plan national, aujourd’hui capable de sortir d’un groupe composé du finaliste malheureux de l'UEFA Europa League 2014-15, du troisième de Série A, et du champion de Norvège, habitué à la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, celle aux grandes oreilles. Alors que nous fêterons en ce mois de décembre 2015 les six ans de Christophe Galtier à la tête de l’équipe professionnelle, et que l’année 2016 sera marqué par les 40 ans d’une épopée européenne à l’accent stéphanois, il suffit de regarder le chemin parcouru, et le nombre d’étapes passée avec succès, pour comprendre pleinement « le privilège », comme le disait coach Galtier, mercredi, de vivre une sixième journée de phase de groupes en toute sérénité en étant déjà qualifié tout en attendant avec impatience le tirage au sort de lundi soir.

Avant les 16e de finale, il y avait la réception de la Lazio, géant en déclin depuis plus d’une décennie, champion d’Europe en 1999, aujourd’hui sans la moindre victoire en championnat depuis la fin octobre. Une rencontre marquée par le début en Europe de Jessy Moulin, chaleureusement accueilli par le Kop Nord, dans un Chaudron orné de deux tifos spectaculaires au coup d’envoi. Malheureusement pour le jeune défenseur central stéphanois, la première en Europe de Ben Karamoko était écourtée par une blessure après une vingtaine de minutes de jeu. Si les Romains s’étaient montrés dangereux par l’intermédiaire de Matri (19^e), Benjamin Corgnet avait été le Stéphanois le plus dangereux, de la tête (9^e), de l’intérieur du pied droit, après avoir joliment éliminé Cataldi (24^e), puis de l’extérieur, tentant de lober Berisha, sorti de ses buts aux devants de Neal Maupay (39^e).   

Le début de deuxième mi-temps voyait les Italiens prendre l’ascendant, matérialisé par l’ouverture du score de Matri, qui devançait Jessy Moulin avant de conclure dans le but stéphanois (ASSE 0-1 Lazio Rome, 52^e). Les Romains étaient définitivement mieux entrés dans le deuxième acte et Djordjevic était tout près de doubler la mise, trouvant le poteau sur sa reprise (55^e). Dominés, les Verts reprenaient tout de suite les devants dans les duels. Il fallait tout le talent de Berisha pour détourner trois frappes consécutives de Bahebeck (62^e et 63^e) puis de Corgnet (63^e). La poussée stéphanoise était récompensée par un but sur une frappe aussi lointaine que puissante de Valentin Eysseric, dont la trajectoire trompait totalement le portier romain (ASSE 1-1 Lazio Rome, 76^e). Le deuxième but en quatre jours du numéro 11 augurait d’un dernier quart d’heure totalement stéphanois avec des occasions pour Neal Maupay (83^e, 90^e+2) et même un but de Moustapha Bayal Sall refusé pour hors-jeu (84^e). Les Verts ne l’emportaient pas mais avaient vécu une soirée comme on les aime, celles où le jeu prend le pas sur l’enjeu et le Chaudron fête les siens.


UEFA Europa League
Groupe G – 6^e journée
ASSE 1–1 Lazio Rome
Score à la mi-temps : 0-0
Au stade Geoffroy-Guichard, 28954 spectateurs
Arbitre : Kévin Blom (PB)
Buts : Eysseric (76^e) pour l’ASSE ; Matri (52^e) pour la Lazio Rome
Avertissements : Brison (42^e) pour l’ASSE ; Hoedt (5^e), Cataldi (73^e) pour la Lazio Rome
ASSE : Moulin – Polomat, Pogba, Karamoko (puis Sall, 27^e), Brison – Clément (C), Diomandé (puis Pinheiro, 57^e) – Corgnet (puis Bamba, 64^e), Eysseric, Bahebeck - Maupay. Entraîneur : Christophe Galtier.
Lazio Rome : Berisha – Hoedt, Basta, Konko (C), Mauricio – Anderson, Parolo, Cataldi, Ikonomodis (puis Candreva, 84^e) - Djordjevic, Matri (puis Morrison, 74^e). Entraîneur : Stefano Pioli.