ASSE 1–2 Caen : les Verts piégés

Le sommeil fut léger depuis jeudi soir et, pour quelques temps encore, la Suisse restera un lieu où l’on ne trouvera pas trace d’un supporter stéphanois. La déception européenne a été à la hauteur de l’attente suscitée par ce genre de rencontre dans le Forez, alors que l’année 2016 sera marquée par le quarantenaire de l’épopée stéphanoise. Mais, puisque l’Europe n’est jamais loin, les trois derniers mois de compétition auront, comme fil conducteur, une quatrième qualification continentale consécutive pour le groupe de Christophe Galtier. « C’est maintenant, dans la déception, que nous aurons besoin de Geoffroy-Guichard »,  avait d’ailleurs souligné l’entraîneur stéphanois ce samedi. Ce retour à la maison, entre gens qui ont sommeil, était donc déjà une thérapie collective qui soigne, à défaut de faire oublier. Le revers de ce dimanche (1-2) ne changera pas la donne et le PSG, qui s’avancera mercredi face aux Stéphanois en Coupe de France, sera, encore, un adversaire à la saveur européenne.

La qualité en contre de Malherbe n’étant plus à prouver cette saison, les Verts semblaient méfiants en début de rencontre. Il faut dire que Delort se signalait tôt dans la rencontre (5^e, 15^e) et qu’il fallait toute la vigilance de Stéphane Ruffier pour ne pas laisser Ntibazonkiza faire davantage de grabuge (23^e, 25^e). Dans une première mi-temps décousue, remplie d’occasions à défaut d’être réellement emballante, les Stéphanois bénéficiaient de leur lot d’opportunités. Nolan Roux frappait à côté, après un mouvement initié par Oussama Tannane et relayé par Alexander Söderlund (14^e), puis une nouvelle remise bien sentie du Norvégien offrait une situation de frappe à Vincent Pajot (24^e).

Les feintes de Fabien Lemoine laissaient ensuite la défense centrale normande, à trois ce dimanche, sur le reculoir, avant que Vercoutre ne sorte de la main gauche la frappe de Tannane, finalement prolongée par un raté de Söderlund pourtant seul face au but (29^e). Avant cela, Moustapha Bayal Sall, buteur attitré ces dernières semaines, préférait la puissance à la finesse sur une demi-volée à cinq mètres du cadre que la tribune Jean-Snella voyait déjà au fond (27^e).

Les Verts avaient mieux terminé, mais, pour leur 43^e match de la saison, la fatigue allait leur coûter cher. Caen attendait patiemment son heure, malgré une occasion pour Roux, qui oubliait Monnet-Paquet au point de penalty (66^e), puis une tête de Söderlund, sortie par le portier adverse sur sa ligne (71^e). Delort, menaçant du gauche (71^e), concluait finalement de la tête, devant Ruffier, sur un centre de Bazile (ASSE 0-1 Caen, 78^e). A peine quatre minutes plus tard, Rodelin filait sur le côté droit, avant de repiquer dans l’axe et de loger le ballon dans le petit filet de Stéphane Ruffier, pas loin de sortir la tentative du Caennais (ASSE 0-2 Caen, 82^e). Les contres, on y revient… Quatre minutes fatales aux Verts, dont la semaine aura été difficile sur plusieurs tableaux malgré une superbe réduction de l’écart de Valentin Eysseric sur un coup-franc direct (ASSE 1-2 Caen, 90^e+1).

Ligue 1
28^e journée
Au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, 29475 spectateurs
ASSE 1–2 SM Caen
Score à la mi-temps : 0-0
Arbitre : Franck Schneider
Buts : Eysseric (90^e+1) pour l’ASSE ; Delort (78^e), Rodelin (82^e) pour le SM Caen
Avertissements : Tannane (5^e), Lemoine (36^e) pour l’ASSE ; Adéoti (4^e) pour le SM Caen
ASSE : Ruffier – Tabanou, Pogba, Sall (C), Théophile-Catherine – Clément, Lemoine (puis Eysseric, 58^e), Pajot – Roux, Söderlund (puis Corgnet, 81^e), Tannane (puis Monnet-Paquet, 60^e). Entraîneur : Christophe Galtier
SM Caen : Vercoutre – Bessat, Ben Yousef, Adeoti, Yahia, Appiah – Ntibazonkiza (puis Bazile, 74^e), Feret (C), Leborgne puis Raineau, 88^e), Rodelin – Delort (puis Koakou, 82^e). Entraîneur : Patrice Garande.