ASSE 3–0 Reims: rebond offensif pour les Verts
Les Verts ont parfaitement entamé une semaine décisive en dominant le Stade de Reims, dans le Chaudron. Grâce à une deuxième mi-temps tonitruante, les hommes de Christophe Galtier ont signé une victoire pleine de panache pour débuter une semaine remplie de défis.
L’été indien est déjà là, à Saint-Etienne. Il suffisait de visiter le Chaudron, ce samedi après-midi, pour s’en convaincre. Les Stéphanois n’ont d’ailleurs pas de meilleur panorama que lorsque le soleil surplombe la pelouse de Geoffroy-Guichard, bien garni pour cette 12e journée de Ligue 1 et conscient que ses protégés entamaient-là une série de trois matches qui les emmènera jusqu’à la grande métropole voisine, dimanche prochain. Avant Lyon, donc, et Dnipro, jeudi, encore fallait-il passer l’obstacle rémois, dans une rencontre qui sentait bon le football d’antan et dont les protagonistes ont fait rêver des millions de Français à l’époque où la France vibrait pour un représentant unique. Unique, comme le Musée des Verts, seul musée consacré à un club professionnel, qui fêtait ce samedi son 100 000e visiteur.
L’histoire n’est donc jamais loin pour un ASSE-Reims et, comme souvent face aux Champenois, elle a souri aux Stéphanois, auteurs d’un deuxième acte réussi de bout en bout (3-0), faisant parfaitement écho à une fin de première mi-temps qui aurait déjà pu les lancer vers le succès.
A voir le contrôle parfait de Valentin Eysseric dès la première minute de jeu, pied pointé vers le ciel bleu azur, parfait réceptacle à ballon rond, on se disait que ce serait du meneur de jeu des Verts qu’allait venir l’étincelle, malgré un milieu de terrain rémois aussi dense qu’appliqué. Ce fut le cas, à quelques encablures de la mi-temps, quand l’ancien Niçois trouvait Robert Beric, stoppé dans sa célébration presque entamée par le petit filet de Placide. Eysseric régalait, de la poitrine (30e), ou, peu avant, du talon (20e), mais trouvait face à lui une défense champenoise à toute épreuve, elle qui affiche des chiffres probants (9 buts encaissés en 11 rencontres), dont les quatre défaites de rang incitaient néanmoins à davantage de prudence, malgré une certaine qualité technique pour sortir le ballon. Sortir le ballon, parfois même sur sa ligne, comme Signorino devant Robert Beric, après un centre de Kévin Monnet-Paquet (34e), ou Jérémy Clément, de l’autre côté du terrain, sur une tête de Tacalfred (35e).
Les Verts se déchaînent après la pause
Une minute pour passer d’un camp à l’autre, c’était, du reste, le résumé de cette première période, peut-être pas la meilleure des Verts cette saison mais certainement l’une des plus denses, tant le système de jeu adverse demandait beaucoup d’ajustements aux hommes de Christophe Galtier, qui, en l’absence de Romain Hamouma, avait placé Nolan Roux sur la droite de Robert Beric, comme face à Rosenborg (2-2). L’ancien Lillois n’était, comme toujours, pas avare d’efforts, tantôt décrochant dans l’axe pour soulager Valentin Eysseric, tantôt dans la profondeur, côté droit, faisant naître des espaces bienvenus à ses coéquipiers, eux qui en manquaient cruellement sur attaque placée. C’est d’ailleurs par la vitesse que les Verts mettaient en évidence les carences champenoises, mais ni Robert Beric (21e, 43e), ni Kévin Monnet-Paquet (41e, 44e), ne les transformaient en avantage au tableau d’affichage. On aurait pu penser que ce dernier résisterait jusqu’au bout aux Verts, dédits par la barre transversale (Perrin, 52e) puis par un nouveau sauvetage de Signorino devant Pajot (53e).
C’est finalement au terme d’une action sans réussite en première période que les Verts allaient inverser le cours des choses. François Clerc, dont l’association avec Nolan Roux se révélait fructueuse, trouvait parfaitement Robert Beric. Le déplacement du Slovène dans la surface était digne du chasseur de buts qu’il est (ASSE 1-0 Stade de Reims, 63e). Son 4e but dans le Chaudron était fatal à des Rémois désorientés, comme la tête de Prince Oniangué, qui surprenait Placide, pris de court par l’erreur de son coéquipier (ASSE 2-0 Stade de Reims, 68e). Cinq minutes décisives qui faisaient complètement basculer le match en faveur des Stéphanois, entrés parfaitement dans leur seconde mi-temps.
Robert Beric était tout proche de signer un doublé (79e), contré par le poteau de Placide, mais le pied de Valentin Eysseric était en chauffe et, cette fois parfaitement planté dans le sol, il exécutait un magnifique piqué devant le portier rémois (ASSE 3-0 Stade de Reims, 83e). Le soleil de l’après-midi était allé se coucher, Renaud Cohade, lui, se réveillait au football, après de trop longs mois d’absence. L’été indien est déjà là, c’est une certitude. On aimerait qu’il dure au moins jusqu’au 8 novembre prochain.
Ligue 1
12e journée
ASSE 3-0 Stade de Reims
Score à la mi-temps : 0-0
Au stade Geoffroy-Guichard, 28825 spectateurs
Arbitre : Mikaël Lesage
Buts : Beric (63e), Oniangué (68e, csc), Eysseric (84e) pour l’ASSE
Avertissements : Eysseric (9e) pour l’ASSE ; Peuget (67e) pour le Stade de Reims
ASSE : Ruffier – Assou-Ekotto, Perrin (C), Pogba, Clerc – Clément (puis Cohade, 87e), Pajot, Eysseric – Monnet-Paquet (pus Bahebeck, 75e), Beric (puis Maupay, 85e), Roux. Entr. : Christophe Galtier.
Stade de Reims : Placide – Signorino, Weber, Tacalfred (C), Traoré – Devaux, Oniangue, Bulot (puis Fortes, 81e), Peuget (puis Kyei, 67e) – De Preville, Siebatcheu (puis Diego, 73e). Entr. : Olivier Guégan.