ASSE - Angers dans le rétro
26 mars 1994 : ASSE 2 - ANGERS 0
À l'heure de recevoir le SCO, lanterne rouge d'un championnat déjà écrasé par le PSG, le feu couve au sein de la maison verte. Les Stéphanois, dans le ventre mou, ne nourrissent plus guère d'ambitions, si ce n'est d'assurer au plus vite leur maintien. Ce sera sans leur gardien, le talentueux portier camerounais, Joseph-Antoine Bell apprenant sa mise à l'écart lors de son retour d'un match disputé en Égypte. Le coup est rude pour l'ultime rempart ligérien. Dans les colonnes de "La Tribune-Le Progrès", il exprime sa profonde amertume, une colère froide. "On m'a empoisonné. J'espère que les auteurs de cet acte auront la décence de ne pas assister à mon enterrement. Je suis le seul à payer les pots cassés."
C'est dans ce contexte vicié que le Ponot Grégory Coupet effectuera sa première en Vert. Pour un match sans alerte majeure sur ses cages et une rencontre maîtrisée par les hommes de Jacques Santini et un Laurent Blanc, inspiré en patron, version force tranquille. Face aux Angevins des futurs ou ex-Ligériens, Christophe Galtier, Christophe Lagrange, Mustapha El Haddaoui et Thierry Oleksiak, l'ASSE, bien que privée des services de Jean-Pierre Cyprien, victime d'une rupture du talon d'Achille, et de Patrick Moreau et Gérald Passi, blessés, s'imposera 2-0 grâce à des buts signés Roland Wohlfarth et Étienne Mendy (2-0). Ce dernier s'illustrera d'ailleurs en cette fin de saison, terminée au onzième rang, inscrivant un doublé face à Lyon (3-0), un dernier succès avant vingt trop longues années de frustration.
Quant à Greg Coupet, il avouera, à l'issue de son baptême du feu, "ne pas avoir gambergé. Jo m'avait laissé un petit mot dans mon vestiaire." Un geste classe d'un gardien hors norme.