Bernard Caïazzo: entre passion et convictions
Invité de l’émission Culture Foot diffusée sur Onzéo, Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance, a raconté sa passion du football et des Verts. Extraits
Onzéo est accessible sur CanalSat (canal 134)
La passion du football
« Etant jeune, je jouais au foot tous les jours, en cachette car mon père m’interdisait de pratiquer ce sport. Il considérait que le foot ne musclait que les jambes. Il aurait préféré que je joue au basket. J’ai appris la géographie dans France Football. A 8 ans, je savais que Kilmarnock se trouvait en Ecosse. Plus tard, quand j’avais intégré l’ESSEC, j’ai continué à jouer au foot tous les jours. Je me souviens des soirées extraordinaires passées dans l’amphithéâtre uniquement pour regarder les matches des Verts. Mais, ce qui est le plus important à mes yeux, c’est de transmettre cette passion à nos enfants. C’est quelque chose d’unique. C’est pour cette raison qu’il faut encourager les enfants à aller au stade et ne pas les effrayer avec les fumigènes. »
L’épopée des Verts
« Dans les années 60, le football français était au plus bas. Nous n’étions pas fiers. Le football français doit d’ailleurs sa première réussite à l’épopée des Verts. L’ASSE a été le détonateur d’une époque de succès. Le Musée des Verts est merveilleux pour se remémorer ces souvenirs. Honorer notre histoire est plus précieux que le résultat d’un match. La nomination des 13 ambassadeurs du club s’inscrit également dans cette démarche du devoir de mémoire. »
Aux premières loges
« Dans les années 1980, j’ai eu la chance de rencontrer Bernard Brochand, le président de l’agence de communication DDB, qui souhaitait importer au Parc des Princes le concept des loges découvert à Anderlecht. La commercialisation des loges au Parc des Princes a été un succès immédiat. Je suis devenu très ami avec Francis Borelli, le président du PSG, auquel Roland Romeyer ressemble beaucoup. J’ai ensuite commercialisé les loges de différents clubs, dont Saint-Etienne, et celles de l’équipe de France. Ces relations m’ont permis de bien connaître Michel Platini qui est devenu un ambassadeur pour en assurer la promotion. »
Une histoire d'hommes
« La seule vraie richesse sur terre, c’est la richesse humaine. Les rencontres font que la vie est passionnante. Celle avec Oswaldo Piazza a été très forte. Nous sommes devenus amis très rapidement. C’est avec lui que qui j’ai découvert le stade Geoffroy-Guichard lors du match France - Yougoslavie lors de l’Euro 1984. Je suis également très ami avec Luis Fernandez que j’ai beaucoup aimé en tant que joueur. Ensuite, alors que Cannes était au plus mal en L2, j’ai conseillé à Francis Borelli , le président de l'époque, de promouvoir Luis, qui était encore joueur, au poste d’entraineur. Cannes a ensuite enchaîné les victoires et monté en L1. Plus tard, il sera le premier entraîneur français à gagner une Coupe d’Europe avec le PSG. C’est un passionné comme Christophe Galtier. Christophe associe la créativité et les idées au travail. C’est pour cette raison qu'il obtient de bons résultats. Sans l’un ou l’autre, cela ne fonctionne pas.»
La reprise de l'ASSE
«Fin 2003, le club évoluait en Ligue 2 avec de gros problèmes de trésorerie. Quelques mois plus tard, nous avions la chance de remonter en Ligue 1. Je voulais absolument avoir une base locale. Je me suis associé à Roland Romeyer qui a beaucoup de qualités de cœur. Nous sommes des hommes de partage. Je me lève et je me couche en pensant Saint-Etienne. C’est une préoccupation d’esprit permanente. Ma mission, c’est de mener une stratégie, de trouver les moyens d’augmenter les recettes, de pérenniser le club. Aujourd’hui, je suis dans une perspective 2016. Je ne m’intéresse pas du tout à la composition de l’équipe. »