Bernard Caïazzo et Roland Romeyer : "Un entraîneur d'exception"
Bernard Caïazzo (Président du Conseil de Surveillance): "C'est avec une immense tristesse que nous réagissons à la disparition de Monsieur Robert Herbin. Le Peuple Vert est en deuil mais ce sont tous ceux qui aiment le football français qui doivent ressentir une immense peine aujourd'hui. Nous garderons à jamais le souvenir d'un grand joueur international mais encore plus d'un coach d'exception qui a su redonner sa fierté à notre football à un moment où nous étions au creux de la vague. Si la France a pu conquérir une place de grande nation du football, c'est grâce à des hommes comme Robert Herbin qui ont été les pionniers d'un renouveau inespéré à l'époque. À titre personnel, je garderai le souvenir de nos conversations ces dernieres années avec Robby sur le football mais aussi sur les chiens dont nous partageons la passion comme avec Roland Romeyer. Robby adorait les Leonberg et il me demandait toujours des nouvelles de mes trois gros Leonberg qui sont des animaux très affectueux. Un homme qui aime à ce point les animaux est toujours une bonne personne. Et c'est cette bonne personne qui va nous manquer désormais. Paix à ton âme, Robby. À jamais le Vert est une couleur qui t'appartient."
Roland Romeyer (Président du Directoire:): "C’est une immense peine qui m’a envahi hier soir quand j’ai appris le décès de Robert Herbin. Je ne cesse de penser à tout ce qu’il nous a apporté, à nous les Stéphanois. Il nous a persuadés que l’impossible en football n’existait pas. C’est comme cela que l’ASSE a renversé les plus grands clubs d’Europe dans les années 70. Son plus bel exploit a été de fédérer une ville et tout un pays derrière une équipe. En 1976, l’année de la fabuleuse épopée, la France était Verte. Il dégageait un charisme et une force incroyables. On avait l’impression que rien ne pouvait le déstabiliser. Il était aussi un formidable manager qui, avec Roger Rocher et Pierre Garonnaire, a permis à l’ASSE d’être pionnière dans de nombreux domaines : supervision des adversaires, analyse vidéo, déplacements en avion… Il s’est constitué le plus beau palmarès du football français. Robert Herbin est le plus grand de nos entraîneurs de club. En 2013, lorsque nous avons fêté les 80 ans de l’ASSE, nous l’avons nommé ambassadeur à vie mais ce titre symbolique n’était encore pas assez fort pour dire son immense contribution à l’histoire des Verts. Il n’aimait pas les honneurs, détestait les mondanités et préférait rester seul, chez lui. Mais je tenais quand même à l’inviter régulièrement au centre d’entraînement de L’Étrat pour partager un déjeûner et parfois refaire l’histoire avec son ami Georges Bereta. Il était un peu avare d’anecdotes mais ses analyses étaient d’une incroyable justesse. Nous lui serons éternellement reconnaissants. Robert Herbin vivra encore longtemps parmi nous."