Bernard Caïazzo: «Protéger les clubs jouant l'Europe»
On évoque souvent l'importance de l'indice UEFA des clubs mais chaque saison, le classement de la France décline car les clubs engagés en Coupe d'Europe perdent des points sur la scène européenne par rapport à leurs homologues russes, portugais ou ukrainiens en particulier.
Certains évoquent des solutions comme le fait de donner plus de moyens financiers aux clubs jouant la Coupe d'Europe. Peut être .. Mais ce n'est pas que cela. L'ASSE ne demande pas d'argent pour jouer la Ligue Europa à fond mais plutôt une meilleure protection au niveau du calendrier et de la programmation des matches. On évoque la priorite donnée aux diffuseurs télé qui donnent beaucoup au football. Cependant, même si le grand public ne le sait pas, Canal Plus comme beIN Sports cherchent aussi à aider les clubs européens.
Quelles solutions pourraient alors être envisagées pour davantage proteger les clubs européens ?
- Lors des semaines à trois matchs de Ligue 1 prévues en septembre et décembre, organiser le calendrier de manière à ce qu'un club disputant la Coupe d'Europe ne rencontre qu'un seul gros club de Ligue 1 en sept jours. Cela nous aurait évité d'affronter Bordeaux et l'OM à trois jours d'intervalle.
- Faire en sorte qu'un club, quii a joué le jeudi en Ligue Europa, ne puisse pas être programmé, en Ligue 1, le dimanche suivant avant 17 h, donc jamais à 14 h.
- Veiller à ce qu' un club engagé en Ligue Europa, devant se déplacer le jeudi loin de France, joue à domicile le dimanche suivant en championnat. La Ligue de Football Professionnel a aidé l'ASSE sur ce point. Lors des quatre prochains matches de Ligue Europa, l'ASSE évoluera bien à domicile le dimanche suivant. Mais il faut aller plus loin car c'est la place du football français au classement de l'indice UEFA qui se joue à chaque match.
L'ASSE joue le jeu de la Ligue Europa même si on sait que cela coûte des points en championnat comme on a pu le constater contre Rennes ou Bordeaux par exemple. Les autorités du football doivent comprendre qu'en contrepartie, il faut des compensations, pas obligatoirement financières mais en termes de programmation et organisation avec, au-delà des mots, des actes
Chacun - pas seulement dirigeants ou entraîneurs mais aussi supporters ou journalises - doit réfléchir aux meilleures solutions. C'est en effet l'avenir de notre football qui en dépend. Et personne n'a le monopole des idées.
Allez les Verts !
Bernard CAÏAZZO
Président du Conseil de Surveillance