Candice Gherbi : "Une récompense du travail réalisé"

Quelles sont tes sensations après avoir officiellement paraphé un contrat avec l'ASSE ?
Je suis très contente. C'est un peu une récompense du travail réalisé depuis plusieurs saisons. C'est une sureté sur le plan professionnel, puisque dans le football féminin il faut aussi travailler en-dehors du terrain. Je suis heureuse à Saint-Etienne et je voulais continuer ici. C'est une marque de confiance de la part du club.

Mesures-tu le chemin que tu as déjà parcouru sous le maillot Vert ?
C'est souvent en parlant avec des joueuses d'autres clubs que je m'en rends compte. Elles me disent "On t'a toujours vu à Sainté et on te verra toujours à Sainté!" C'est vrai que ça fait déjà de longues années que je suis à l'ASSE. Je suis arrivé en U19 mais je suis vite monté avec le groupe D1. Malgré une descente la saison dernière, qui fut une grosse déception, il y a un nouveau défi avec la volonté de retrouver l'élite rapidement. Au final, j'ai toujours trouvé de la motivation.

Quel bilan tires-tu de la saison écoulée ?
Le dernier virage a été un peu plus compliqué. La défaite face à Dijon nous a pénalisées. Nous avions l'opportunité de nous rapprocher de la montée sur ce match. Nous n'y sommes pas arrivées. Beaucoup de choses entrent en jeu, mais je pense que nous manquions peut-être un peu d'expérience. Au-delà de ça, on a retrouvé l'envie de jouer et je pense que ça s'est vu.

Qu'est ce qui a changé ?
Nous sortions de saisons compliquées, où nous nous battions pour le maintien, avec ce que cela comporte émotionnellement. Cette saison, nous avons enchaîné les victoires, nous avons pris confiance en nous. La D2 représente une autre lutte que la D1.

Une lutte où tu t'es montrée efficace face au but avec 12 réalisations…
Honnêtement, je ne m'attendais pas à marquer autant ! J'ai certainement eu la réussite que je n'avais pas les saisons précédentes car je n'ai pas changé beaucoup de choses dans mon jeu pour pouvoir atteindre ce total. Le coach me dit que j'étais relâchée devant le but. Je n'ai pas la même pression que les attaquantes pour marquer!

Le coach te demande-t-il d'être un relais avec le vestiaire de par ton expérience au sein du club ?
Il me demande parfois de me contenir (rires) ! Je peux être quelqu'un qui râle beaucoup, je dois bien l'avouer. Mais il revient parfois aux joueuses de parler dans le vestiaire, c'est aussi le rôle de quelqu'un qui évolue au club depuis plusieurs saisons.