Christophe Galtier: «Créer une dynamique»
Après une trêve internationale sans match pour son équipe, l’entraîneur stéphanois entame les sept derniers rencontres de la saison avec l’ambition de confirmer le succès acquis face à Montpellier.
Quel a été le programme de l’équipe durant la trêve internationale ?
Lors de la première semaine, nous sommes progressivement montés en régime avant de finir par une grosse séance, haute en intensité. Les joueurs avaient quatre jours de récupération. Ils sont revenus avec de la fraîcheur. Dès lundi, nous avons entamé une semaine très studieuse, avec beaucoup d’application dans les séances. J’ai aimé l’investissement de mes joueurs. Le fait d’avoir coupé après une victoire a fait du bien moralement. Nous avons beaucoup travaillé physiquement et techniquement, moins tactiquement car il y avait beaucoup d’absents. Après 48 matches, on ne peut pas se retrancher derrière l’aspect technique. L’aspect mental doit dominer.
Vous êtes-vous penché sur le calendrier de votre équipe et celui de vos concurrents à l’Europe ?
Ce n’est qu’à la fin de la saison que nous saurons si nous avons un bon calendrier ou non. Le Championnat est tellement serré que nous allons jouer des équipes qui peuvent nous passer devant et d’autres qui jouent le maintien. J’espère que nous aborderons le match de samedi de manière différente que face à Guingamp. Nous pouvons croire à l’Europe parce que nous avons gagné face à Montpellier il y a une quinzaine de jours. Semaine après semaine, il faudra être performant. Pour faire la différence, il nous faudra une série. Nous avons stoppé une spirale lors de notre dernier match. Maintenant, il faut créer une dynamique.
J’aimerais que ce groupe-là, avec un calendrier chargé et un beau parcours en Europe, puisse obtenir une qualification européenne
Valentin Eysseric, passé lui aussi en conférence de presse, disait vouloir perpétuer la bonne habitude acquise lors des dernières saisons et se qualifier pour l’Europe…
Si les joueurs en parlent entre eux, c’est tant mieux. Mais, chaque groupe a son histoire, chaque saison est un cahier neuf avec des pages à écrire. J’aimerais que ce groupe-là, avec un calendrier chargé et un beau parcours en Europe, puisse obtenir une qualification européenne. Ce serait mérité au regard des efforts consentis. Les groupes précédents ont leur histoire, leur aventure. Si les joueurs se nourrissent des années passées, c’est que les cadres, ceux qui ont l’habitude de vivre des fins de saison à enjeu, l’habitude d’être performants, en parlent.
Quels points voudriez-vous améliorer pour le sprint final ?
Tout le monde parle du jeu. J’ai revu le match face à Montpellier, qui était l’équipe en forme du moment, et qui n’a eu qu’une seule situation. Nous, nous en avons eu plusieurs, sans très bien jouer, et sans avoir la possession de balle. Pourtant, nous avons marqué trois fois. Dans cette période, les rapports de force se font plus présents et le jeu en pâtit parfois. En tant qu’entraîneur, on aime voir son équipe bien jouer, avoir peu de déchet technique, et l’emporter. Et l’emporter (il insiste). Si l’équipe ne joue pas très bien et qu’elle gagne, je serai satisfait. Parce que c’est l’heure de faire des résultats. Mais, généralement, on a plus de chances de gagner en jouant bien. L’exemple, c’est le match à Guingamp. Nous avons eu 65% de possession de balle mais nous ne nous sommes pas approchés du but adverse. Le groupe est armé pour cette fin de saison. Ceux qui ont déjà connu ça doivent pousser les autres. Nous devons pouvoir être compétitifs toutes les semaines.
Comment abordez-vous le déplacement à Ajaccio ?
Il n’y a que Monaco qui a gagné là-bas. Ni Lyon, ni Nice, ni Marseille, ni Rennes ne s’y sont imposés. Il faudra être dans très bonnes dispositions mentales pour aller faire une performance. C’est un adversaire très difficile à manœuvrer. Ce club, personne ne le voyait en Ligue 1, et, aujourd’hui, il joue sa carte à fond. Cette équipe joue très bien au football, elle est bien dirigée par Thierry (Laurey). Le terrain reste le terrain. Derrière cela, il n’y a aucune raison d’avoir de l’appréhension. Nous avons toujours été bien reçus en Corse. Les matches y sont engagés, ça fait partie de l’ADN de ce football-là.