Christophe Galtier: «Des exploits depuis quatre ans»
Avant d'affronter le PSG, ce dimanche (21 h) à Geoffroy-Guichard, le technicien stéphanois rappelle que le club ne dispose pas des mêmes moyens que les adversaires avec lesquels il se retrouve à la lutte pour les places européennes.
Avant le calendrier chargé qui vous attend, avez-vous parlé à vos joueurs ?
J’ai discuté avec les joueurs, notamment à propos des attentes que je vais avoir à partir de février, où nous aurons un calendrier très chargé. Et j’espère qu’il le sera encore plus. Nous n’avons jamais vécu un tel ’enchaînement de matches. Je ne suis pas satisfait de ce que je vois, c’est la réalité du terrain, mais il y a également la réalité du calendrier et de l’effectif. J’ai 17 joueurs à ma disposition pour dimanche, c’est très peu. Et nous démarrons une série de neuf matches. Au club, nous ne nous satisfaisons pas de ce que nous avons vu depuis le début de l’année. Pourtant, et c'est un autre constat, nous avons pris quatre points sur les deux derniers matches.
«Nous avons eu une bonne semaine de travail. J’ai trouvé les joueurs très investis»
Regrettez-vous que l’on parle beaucoup de votre vestiaire ces derniers temps ?
Je ne regrette pas mon intervention après le match face à Ajaccio. C’est ce que j’avais sur le cœur à ce moment-là. Je voulais montrer à certains que c’était insuffisant. Je regrette que l’on m’ait prêté des propos que je n’ai jamais tenus. Je n’ai jamais parlé de liste noire, ni donné de noms ou de nombre. J’ose espérer que certains ont pris conscience. C’est quelque chose qui me permet d’avoir une analyse plus juste et de redistribuer les cartes car ce que j’ai vu depuis le début d’année ne me satisfait pas. Peut-être que tout cela va montrer au groupe qu’il va falloir faire plus et redevenir ce que nous étions. Nous avons eu une bonne semaine de travail. J’ai trouvé les joueurs très investis
Comment jugez-vous la saison du PSG ?
C’est une des meilleures équipes européennes. Je serais très heureux de voir le PSG aller loin en Champions League. Ils peuvent prétendre à la gagner et je suis heureux que ce soit le cas avec un entraîneur français à sa tête. Laurent (Blanc) a un style de jeu qui lui est propre, il aime avoir la possession de balle, faire courir l’adversaire. Son parcours de grand joueur lui a permis de devenir un entraîneur-manager. J’aime voir jouer son équipe.
Lutter pour l’Europe est-il un objectif compliqué en Ligue 1 ?
Nous essayons d’être performants saisons après saison en ayant de plus en plus d’écart de budget avec nos concurrents directs. Les médias voient en nous chaque année un potentiel européen, et je le dis avec fierté car nous sommes le 8e budget de Ligue 1. Pourquoi ? Parce que depuis trois ans, nous ne faisons pas des expériences, mais des exploits.
Quel regard portez-vous sur les récentes performances de Jean-Christophe Bahebeck ?
C’est un joueur que j’ai défendu quand on l’accusait d’un manque de professionnalisme. Il est tout l’inverse, très sérieux dans son travail. Est-ce que ces six mois lui auront permis de redevenir un joueur compétitif ? Il a très peu joué la saison dernière. Il est arrivé avec beaucoup d’envie et de détermination mais il n’était pas conditionné. Il l’a payé d’un point de vue physique. Il a fourni beaucoup d’efforts et devra en fournir encore. Enchaîner trois matches à 65-70 minutes ne lui était jamais arrivé avant ces derniers jours.