Christophe Galtier: «Élever notre niveau de jeu»

Avec le recul, comment analysez-vous vos premiers matches amicaux ?
Nous avons été très inconstants. Si nous nous projetions dans un cycle normal de reprise, c’est-à-dire six semaines de préparation, nous serions dans les clous. Mais aujourd’hui, nous sommes obligés de gérer le temps de jeu de chaque joueur afin de bien préparer les 15 ou 16 éléments qui devront été compétitifs pour le premier match d’Europa League, le 30 juillet prochain. Lors de nos trois premiers matches amicaux, nous avons donc aligné des équipes « mixtes » avec des joueurs qui n’ont pas le même niveau de forme, ni le même niveau de jeu. Plusieurs jeunes sont en phase d’apprentissage. Leur manque d’expérience engendre des erreurs. La jeunesse a ses vertus mais aussi ses limites. N’oublions pas non plus que nous avons disputé ces matches-là sans notre attaque, la cinquième du championnat la saison dernière (65 buts toutes compétitions confondues),.Mevlüt Erding et Ricky van Wolfswinkel sont partis. Romain Hamouma, notre meilleur passeur, se remet d’une blessure à une cheville. Quant à Max-Alain Gradel, qui souffre d’une petite blessure à une épaule, je fais en sorte de le remettre en selle.

Nous devons également faire face à l’absence de Fabien Lemoine, un joueur important dans notre dispositif. Fabien s’est blessé à un mollet pendant les vacances en suivant son programme d’entretien individuel. Il est le joueur qui a disputé le plus de matches la saison dernière : 47 sur 53. Je ne sais pas s’il sera prêt pour notre première rencontre officielle en Roumanie mais j’espère qu’il sera opérationnel pour le match retour à Geoffroy-Guichard (6 août). Face à Mayence, Kévin Théophile-Catherine était lui aussi absent car  il a ressenti, le samedi, une gêne à un tendon rotulien. C'est par précaution que nous ne l'avons pas fait jouer. Compte tenu de tous ces éléments d’analyse, il ne faut donc pas que cette période génère de l’inquiétude et que le groupe tombe dans une certaine morosité. Nous sommes loin de l’agressivité et de la détermination dont nous devons faire preuve dans un match officiel. Je suis convaincu que nous aurons un tout autre visage dans dix jours.

«Ces dernières années, l’ASSE a réussi des performances grâce la détermination, l’abnégation et la solidarité d’un groupe»

Avez-vous déjà étudié le jeu de Targu Mures, votre adversaire en Europa League ?
Nous avons déjà récupéré des images de ses matches et Alain Blachon s’est déplacé ce week-end en Roumanie pour superviser cette équipe. Même si elle vient de changer d’entraîneur et d’organisation, nous nous attendons à affronter un adversaire très compétitif. Targu Mures est tout simplement le vice-champion de Roumanie. Et nous n’avons pas le droit de sous-estimer le championnat roumain. L’équipe a remporté l’équivalent de notre Trophée des champions. Elle est en pleine compétition.

Qu’attendez-vous de votre quatrième et dernier match amical face à l’Ajax Amsterdam ?
Je souhaite que l’équipe soit au-dessus de ce qu’elle a montré jusque-là. L’Ajax sera un adversaire très dur à jouer qui doit nous obliger à élever notre niveau de jeu. Ces dernières années, l’ASSE a réussi des performances grâce la détermination, l’abnégation et la solidarité d’un groupe. Ces valeurs constituent la marque de fabrique de notre équipe. Si nous ne mettons pas ces ingrédients dans notre jeu, nous pouvons être en danger contre n’importe quelle équipe. A nous de monter en intensité dans les jours qui viennent.