Christophe Galtier: «Il faut agir»
Avant la réception de Montpellier (samedi, 17h), l’entraîneur stéphanois attend de ses joueurs qu’ils soient dans l’action. Une quatrième qualification européenne consécutive est en jeu.
Quelle analyse faîtes-vous de la rencontre à Guingamp ?
Le résultat montre que, sur le match, nous n’avons pas fait grand-chose sur un plan offensif. Nous avons été sanctionnés sur le point fort de notre adversaire. Même en ayant eu une possession de balle, nous n’avons eu aucune situation. Ceux que j’estimais les meilleurs pour jouer samedi dernier ne l’ont pas été. L’absence de cadres fait que, dans ces situations-là, nous n’avons pas su qui jouait l’Europe lors de cette rencontre. Au bout de dix minutes, l’adversaire a pris l’ascendant psychologique. Nous avons fait du «pousse ballon» sans se faire violence, sans rien déclencher. Derrière, au milieu, devant, moi : tout le monde est fautif. Nous avons perdu des joueurs, notamment dans le secteur offensif, après Bâle. Puis d’autres, au milieu, après Angers. Tout ça fait que nous avons manqué de caractère. Et, dans cette période-là, il faut en avoir du caractère, de la personnalité.
Est-ce un constat qui vous inquiète ?
Qui m’inquiète, non, mais qui me préoccupe, oui. Il faut faire, il faut agir. Dans ce sens-là, à Guingamp, nous avons subi. Subi la volonté et la détermination de l’adversaire, et j’ose espérer que ce sera la dernière fois. Pour y remédier, il faudra trouver d’autres associations sur le terrain. Ce sont elles qui font que ça n’a pas marché derrière, au milieu et devant. A moi d’en tirer des leçons et d’espérer le retour de certains joueurs qui ont l’habitude d’être présents dans ces moments-là.
Nous devons être sereins et lucides, tout en étant ambitieux car nous souhaitons être européens une quatrième fois consécutive
Avez-vous un objectif de points pour décrocher une nouvelle qualification européenne ?
Je n’ai pas réfléchi à un nombre de points à prendre. Je pense qu’il en faudra moins que la saison dernière. Une chose est sûre: le maintien se jouera au-dessus de 44 points. Ce Championnat est très dangereux. Tout le monde est sur les nerfs, à part peut-être Paris et Troyes. Certains jouent le maintien, certains jouent l’Europe. Mais tout le monde est concerné. L’AS Saint-Etienne démarrera la saison prochaine en première division. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut supprimer toute ambition. Mais il faut relativiser. Nous devons être sereins et lucides, tout en étant ambitieux car nous souhaitons être européens une quatrième fois consécutive.
Une victoire ce samedi serait-elle encore plus importante ?
Elle le serait pour renouer avec le succès et lancer une dynamique. Mathématiquement, elle signifierait beaucoup également. Après ce match, il y aura une trêve internationale. Certains iront en sélection, d’autres couperont afin d’être compétitifs pour les derniers matches. J’espère que c’est ce match de Montpellier qui mettra fin à la mauvaise série que nous traversons. Pour gagner, il faudra marquer. Nous avons su le faire auparavant. Dans ce genre de situations, soit on ne veut rien voir et on va droit dans le mur, soit on en parle et on essaye de trouver des solutions. A la fin de cette saison, nous aurons joué 108 matches en deux saisons. C’est énorme. Et ce n’est pas étonnant que les organismes soient fatigués.