Christophe Galtier: «Jouer pour gagner»
L’entraîneur stéphanois ne veut pas se réfugier derrière l’avantage acquis au match aller. Face à une équipe rompue aux matches européens, Christophe Galtier entend faire passer une nouvelle étape à son groupe.
Dans quel état d’esprit êtes-vous avant ce match retour ?
Il faudra jouer pour marquer des buts, jouer pour gagner. Ne pas être attentistes et vouloir protéger un résultat qui nous est, certes, favorable. Il faudra être dans l’action et non pas dans la réaction.
Vous méfiez-vous du FC Bâle ?
C’est une équipe qui a l’habitude de jouer des matches de haut niveau, qui domine son championnat depuis des années. C’est une équipe qui a joué beaucoup de matches de Ligue des Champions et qui connaît ce genre de rencontres. Il n’en reste pas moins qu’elle a tremblé à l’aller dans les dernières minutes, et l’écart aurait pu être plus conséquent. Elle a des points forts, mais nous en avons aussi. Nous avons un mince avantage, mais un avantage quand même. Mes joueurs n’ont pas peur. Ils sont motivés, déterminés. Je dois simplement éviter qu’ils tombent dans l’excitation. Il faudra être concentré, lucide, froid.
Que signifierait une qualification ?
Nous qualifier signifierait le début d’une aventure européenne. Vivre des aventures avec un groupe, un club, des supporters, est toujours une étape importante dans la progression que nous recherchons chaque saison. Certes nous avons progressé par rapport a il y a un an. Mais si, à partir de demain, nous pouvions démarrer une aventure européenne, ce serait quelque chose de très intéressant pour le club dans sa globalité. Ce serait un signe de progression, quelque chose d’important à mon sens. La qualification donnerait également des matches européens en plus à mon groupe et au moins une soirée européenne de plus à nos supporters dans le Chaudron.
Craignez-vous d’encaisser un ou plusieurs buts ?
Saint-Étienne sait marquer. Nous en avons marqué trois à l’aller. Certes, il faut éviter d’encaisser des buts. Il y a des raisons pour lesquelles c’est le cas dernièrement. Ce sera notre treizième match depuis début janvier. Il y a de la fatigue. La rotation peut engendrer des manques de repères. L’accumulation, elle, entraîne de la fatigue et de la perte de lucidité qui fait que nous concédons des coups de pied arrêtés qui, à la sortie, sont fatals pour l’équipe. Ce qui était un gros point fort les saisons précédentes l’est surement moins cette année. Mais, cela fait plusieurs matches que nous sommes invaincus et nous avons marqué à chaque fois.
Avec la victoire 3-2 à l’aller, la donne a-t-elle changé concernant les chances de qualification ?
Je fais confiance aux statistiques qui disent que c’est 43% en notre faveur. 43%, c’est déjà 43% !