Christophe Galtier: «Le sprint est lancé»
Avant le déplacement à Angers, samedi (20h), l’entraîneur stéphanois lance la course aux places européennes.
D’un point de vue mental, dans quel état d’esprit se trouve votre groupe ?
Nous venons de subir trois défaites dans trois compétitions différentes. Ce n’est jamais très bon. Il n’en reste pas moins que, lors du tirage au sort de la Coupe de France, nous savions que nous étions condamnés à un exploit. L’élimination en Coupe d’Europe reste en travers de la gorge. Il faut passer rapidement à autre chose, même si le délai de récupération est très court. Il y a dix matches qui arrivent. Finir dans la zone des places européennes est l’objectif que s’est fixé le club. Il n’y a pas la place pour les états d’âme. Il faudra se donner à fond pour être efficace et les joueurs les plus compétitifs et performants joueront.
Le fait de n’avoir plus qu’une seule compétition va-t-il vous permettre de retrouver de la fraîcheur ?
Nous avons joué notre 45e match et nous sommes en course pour l’Europe. Il ne faut surtout pas être pessimiste. Le calendrier devient moins chargé et, au complet, j’ai à ma disposition un effectif de qualité. En jouant une fois par semaine, nous retrouverons de la fraîcheur et une émulation en termes de concurrence pour que l’équipe termine du mieux possible cette saison. Avec notre calendrier, nous avons eu très peu de séances collectives. Il est difficile pour les nouveaux joueurs d’avoir l’adaptation nécessaire pour bien jouer avec ses partenaires. Par exemple, Alexander (Söderlund), qui est fortement critiqué, a joué 58 matches depuis le mois d’avril dernier. Automatiquement, il va lui falloir des plages de récupération et des vraies semaines de travail pour travailler la complémentarité avec ses partenaires. Il a, en tout cas, mon soutien. Les semaines qui vont arriver vont être des semaines studieuses, avec beaucoup de séances d’entraînement.
Est-ce que le manque de fraîcheur dont vous parlez peut expliquer les buts encaissés en fin de match ?
La concentration, la lucidité, sont liées avec la fraîcheur. Y remédier en jouant tous les trois jours est difficile. Il faut peut-être aller chercher au plus profond de soi, mieux gérer les temps de jeu dans le match. Si vous menez au score, il faut être plus malin dans la gestion des fins de matches, casser le rythme pour ne pas être mis sous pression par l’adversaire. Contre Monaco et Marseille, nous aurions pu avoir plus de maitrise. Nous avons certainement manqué de malice pour obtenir de meilleurs résultats.
Malgré l’élimination en Coupe de France face au PSG, que retenez-vous quant à la prestation de vos joueurs ?
Sur l’état d’esprit, ces derniers temps, nous avons rarement failli. L’équipe a tout fait en deuxième période pour aller chercher une qualification. Paris a souffert mais nous a sanctionnés sur sa qualité. A la pause, nous sommes menés 2-1 mais ils n’ont qu’une situation. Les joueurs ont tout donné pour tenter d’égaliser. Revenir au score nous a donnés beaucoup d’espoir, un espoir que nous avons senti en deuxième période. Ole (Selnaes), dans une association inédite avec Renaud (Cohade), a été très intéressant au fur et à mesure que le match avançait. J’ai aimé Benoît (Assou-Ekotto), solide face à un adversaire de qualité, et Kévin (Malcuit) qui a apporté de l’élan sur son côté. Valentin (Eysseric) revient également en forme. Il y a des satisfactions.
Quel regard portez-vous sur Angers et la rencontre de ce samedi ?
Le stade Jean-Bouin sera à guichets fermés, il y aura une grosse ambiance. Ils nous jouent à la fin d’une longue série de matches donc ils auront à cœur de nous presser, de nous mettre sous pression rapidement, comme ils l’avaient fait, et de très belle manière, face à Monaco. Avec le vécu de ce groupe de joueurs, un recrutement intelligent, un état d’esprit irréprochable et une stabilité au sien du staff, je ne suis pas surpris de ne pas les voir en danger, même si certains pouvaient l’imaginer en début de saison.