Pros Jeudi 15 Oct. 2015 à 16h53

Christophe Galtier : «Les meilleurs joueront»

Alors que ses joueurs reçoivent le Gazélec Ajaccio ce samedi pour la 10e journée de Ligue 1, Christophe Galtier est motivé à l’idée de retrouver la compétition. Avant une nouvelle série de six matches rapprochés, il répète que ses éléments les plus décisifs sont ceux qui joueront le plus.

Lors du dernier match en date (à Caen, 0-1), vous sembliez passablement énervé après la rencontre…
Oui, j’avais poussé un coup de gueule. J’étais évidemment déçu envers mes joueurs mais également envers moi-même. Mon choix du onze de départ n’était peut-être pas approprié et le contenu, ainsi que le résultat, ont montré que ce n’était pas le meilleur. Donc, comme j’ai poussé un coup de gueule qui était aussi valable pour moi, nous avons profité de cette quinzaine sans matches pour bien récupérer,  travailler sur des principes de jeu mais également faire un bilan collectif de notre premier quart de saison.

Comment analysez-vous le rendement global de l’équipe lors des dernières semaines de compétition ?
Durant cette série de sept matches avant la trêve internationale, les quatre premiers ont confirmé que la bonne stratégie était de mettre les joueurs les plus frais sur le terrain. Il n’en reste pas moins que, sur les trois derniers, et après en avoir discuté avec certains joueurs et fait mon autocritique, si c’était à refaire, j’opterais pour des choix différents. Au bout d’une série de matches rapprochés, il faut utiliser les joueurs en forme, les joueurs décisifs, et ne pas chercher à protéger les organismes pour éviter les blessures. En cherchant cela, pour différentes raisons, nous avons vécu trois défaites. Tous les joueurs veulent jouer, c’est normal, et heureusement, car c’est quelque chose de positif. Désormais, ils vont tous se battre pour jouer. Les meilleurs joueront.  Et quand quelqu’un sera bon, il rejouera le match d’après.

Assisterons-nous à moins de changements dans les onze de départ d’un match à l’autre ?
Pour rivaliser avec les grosses écuries de notre championnat, il faut que nous soyons à 120%. Et, pour être à 120%, il faut démarrer pied au plancher. Quand je prends l’option de la gestion, on s’aperçoit que ça coince. L’analyse que j’ai faite durant la coupure, c’est qu’en voulant garder tout le monde en état de jouer, on casse la dynamique de joueurs qui sont en forme. Finalement, peut-être qu’à un moment, tout le monde s’endort. Nous avons gagné cinq matches consécutifs en championnat en effectuant cinq ou six changements par matches. Mais, par la suite, nous avons pris deux claques face à Nice et face à Caen. En voulant protéger l’intérêt collectif, le joueur peut être moins déterminé. Nous allons changer cela. J’aime quand mes joueurs ont l’esprit compétiteur, celui qui génère de la concurrence et aboutit sur plus de volonté de la part de chacun.

Y’a-t-il l’envie de montrer que ces trois derniers matches étaient des accidents ?
Il me tarde et il tarde aux joueurs de retrouver la compétition, c’est certain. Nous avons été logiquement battus face à Nice, et logiquement battus à Caen. Nous ne pouvons pas dire que c’était des accidents. Ce serait trop facile. Il y a le talent d’Hatem Ben Arfa face à Nice, les circonstances particulières du match à Rome. Mais nous ne pouvons pas nous réfugier derrière ça.  En Ligue 1, les matches sont difficiles, à domicile comme à l’extérieur. Si nous avons perdu des rencontres, l’adversaire y est forcément pour quelque chose. Mais, de notre côté, nous avons failli dans plusieurs secteurs. Il faut plus de détermination, plus de caractère, plus de lucidité. Après une série de trois défaites d’affilée, nous allons recevoir. C’est un avantage. A nous d’en profiter en mettant ce qu’il faut pour l’emporter.

Quelle analyse faîtes-vous du Gazélec Ajaccio ?
Le Gazélec est un promu avec peu de moyens mais beaucoup de vertus, de valeurs morales. A l’inverse d’autres clubs, c’est un club qui a su garder son ossature et son staff technique. Ils vont se battre avec leurs armes, avec leur état d’esprit et leur détermination. C’est une équipe qu’il faut respecter. Elle est déterminée, accrocheuse. Je connais Thierry (Laurey) qui a réalisé un exploit en faisant monter son équipe du National à la première division. C’est une très grande performance et il faut le féliciter. C’est un entraîneur qui est dans l’esprit de jouer. Ils vivent, de manière logique, un début de saison compliqué. C’est l’apprentissage de l’élite. Mais c’est une équipe qui en embètera plus d’un.

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