Christophe Galtier: «Ne soyons pas spectateurs»
Pour la réception du Paris Saint-Germain, en quarts de finale de Coupe de France, l’entraîneur stéphanois veut que ses hommes soient culottés face au champion de France en titre.
Quel regard portez-vous sur la défaite du PSG à Lyon, dimanche dernier ?
C’est d’abord une victoire de Lyon. Ils ont sorti un très grand match, celui qu’il fallait au moment où il fallait. Ils ont montré que Paris n’était pas imbattable et que, sur un match, tout pouvait arriver. En Championnat, il n’y a pas si longtemps, nous n’avions pas réussi à marquer pendant nos temps forts. Derrière, la qualité et les individualités parisiennes nous avaient sanctionnés.
Quels ingrédients faudra-t-il pour battre le PSG ?
Il faudra jouer avec enthousiasme et culot. Il faudra jouer le match pour aller chercher une qualification. Est-ce que nous allons y arriver au bout des 90 minutes, des 120 ou des tirs au but ? Tout est possible. Ce qui est important c’est de jouer le match avec des intentions et de ne pas être spectateur. Je ne pense pas que nous faisions de complexes par rapport à Paris. Qui ne perd pas souvent face à eux ? C’est une équipe de compétiteurs, qui veut toujours gagner. Elle n'est pas vexée par sa défaite de dimanche. Ils peuvent se permettre une contre-performance en Championnat. C’est moins le cas en coupe.
Craignez-vous une réaction d’orgueil parisienne ?
Non. Ce qui me préoccupe, c’est notre réaction. Paris va venir ici pour se qualifier. Nous connaissons leurs forces, ils n’ont pas de défauts. Voilà pourquoi je suis concentré sur nous, sur ce que nous allons faire, quelle va être notre approche du match, quels ingrédients nous allons mettre. Toute équipe peut perdre deux fois de suite. Nous allons tout faire pour.
Les précédentes rencontres face au PSG sont-elles une base de réflexion pour votre staff et vous-même ?
Lorsque l’on joue le PSG, pour avoir la chance de faire un résultat ou de les battre, il faut jouer à 120 %. Ce qui demande beaucoup d’énergie. La moindre erreur, même toute petite, est tout de suite lourde de conséquence. Ils ont une telle qualité technique qu’ils sont capables de marquer à tout moment.
Quelles leçons avez-vous tirées de la défaite face à Caen ?
Rapidement, je me suis aperçu que nous étions dans un état physique limite. Et, si c’était à refaire, je pense que j’alignerais un onze différent. J’avais voulu jouer avec ceux qui, face à Bâle, avaient frôlé une qualification. Finalement, dimanche, nous avions très peu d’énergie. L’élimination avaient sans soute laissé beaucoup de traces, plus que je ne le pensais. Avant le match de Caen, qui était notre 44e de la saison, nous jouions le podium. On ne peut pas, 94 minutes après, dire que nous sommes nuls et oublier les 43 matches précédents. C’est un message que je veux faire passer à tout le monde. Nous sommes déçus, mais il y a des circonstances que nous devons tous intégrer. C’est un accident, provoqué par la qualité de Caen, mais nous allons remettre la machine en route.