Christophe Galtier: «Plus de chances de nous qualifier en jouant bien»

Une victoire dans le derby représente-elle un surplus de force pour le reste de la saison ?
La victoire permet de préparer le match d’Ajaccio dans la bonne humeur. J’ai félicité mes joueurs pour ce qu’ils ont mis, en termes d’investissement, de solidarité et de détermination. Ils ont été, tout comme moi, très lucides sur l’analyse du match. Nous nous devons de jouer un autre football. Pour prendre du plaisir, en procurer, et sûrement pour être plus performants. Il y a eu, chez nous, une volonté de mettre de l’intensité, de bien défendre, en oubliant souvent d’être disponible pour jouer et mettre en difficultés l’adversaire. Comme beaucoup de personnes disent, dans un derby, le plus important est de l’emporter. Nous y sommes arrivés.

Quel regard portez-vous sur Alexander Söderlund, qui a inscrit le but décisif du derby ?
Contre Nantes, il avait été présent sur le front de l’attaque. C’est lui qui avait tiré le plus de fois au but. Dimanche, il a été complétement isolé. Contrarier les sorties de balles adverses lui a demandé beaucoup d’efforts et d’énergie. Il n’a pas reçu beaucoup de bons ballons. Sur les deux bons qu’il a eus, ça a fait but et une grosse occasion, malheureusement sortie sur la ligne par Kévin (Monnet-Paquet) de manière involontaire. Bien servi, il a été efficace. Pour rentrer dans le cœur des Stéphanois, il n’y a pas mieux que de marquer dans le derby. Je me souviens d’un derby où Max-Alain (Gradel) avait perdu un ballon à 100 mètres de nos buts qui avait amené un but adverse. Tout le monde était tombé sur lui. Au retour, c’est lui qui marque le but décisif.  Ça avait tout effacé. C’est le charme de ces matches-là. Alexander (Söderlund) vient d’arriver mais, tout comme Robert (Beric), qui avait marqué rapidement en coupe d’Europe, ça le met dans une bonne dynamique.

Comment jugez-vous le jeu de votre équipe depuis le début de l’année ?
Nous avons eu du mal à Raon, à Nantes et contre Lyon. Ça pousse à la réflexion, comme tous les matches, d’ailleurs. Il doit y avoir une remise en question personnelle et collective. Il faut retrouver plus de jeu dans le cœur du jeu et les meilleures complémentarités. Nous avons de la volonté mais trop de déchet. Avoir la possession et le ballon nous permettrait d’être toujours en position offensive et de ne pas être sur le reculoir. Jeudi, nous devons nous qualifier, et nous aurons plus de chances de le faire en jouant bien au football.

Quel regard portez-vous sur l’AC Ajaccio ?
C’est une équipe qui se bat pour le maintien. Je connais bien Olivier (Pantaloni), son entraîneur, pour avoir fait deux ans de formation avec lui. Ajaccio alterne le bon et le moins bon, peut changer d’organisation, avec Johan Cavalli, un joueur très polyvalent, capable de jouer devant la défense ou sous l’attaquant. Ils ont également beaucoup de vitesse sur les côtés. Ça va être un match difficile, âpre. Cette équipe va jouer son va-tout pour faire en sorte de faire durer le match et de créer la surprise. Ce ne sera pas facile, mais il faudra saisir l’opportunité de passer ce tour. Il y aura des changements dans l’équipe car j’ai des joueurs qui ne sont pas, à l’heure actuelle, capables d’enchaîner trois matches en une semaine. Il y aura beaucoup de fraîcheur.