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Vendredi 12 Mai 2017 à 13h39
Christophe Galtier: «Un adjectif ? Exceptionnel»
L’entraîneur stéphanois, qui vivra sa dernière dans le Chaudron dimanche face au PSG, a animé une conférence de presse pleine d’émotions. Même s’il veut rester concentré sur le match, il admet que cette journée sera particulière.
Le contexte du match de dimanche sera forcément particulier…
Il sera particulier me concernant, mais je ne veux pas qu’il le soit pour mon équipe. Nous recevons le PSG, qui va se battre jusqu’au bout pour le titre. Paris fait partie des meilleures équipes de France et d’Europe. Pour être à la hauteur, il faudra sortir LE grand match. Si nous ne sommes pas à 150%, ça pourra vite mal tourner. Pour mon groupe et les supporters, ce serait dommage que personne ne soit récompensé par un bon match. Je ne vous cache pas que la préparation de la rencontre est, sur un plan personnel, un peu particulière. J'échange beaucoup de personnes et je note qu’on n’oublie parfois qu’il y a un match dimanche. Moi, je ne veux pas l’oublier.
Craignez-vous que l’émotion puisse vous atteindre durant la partie ?
Un entraîneur doit être assez froid, lucide. Mais, il doit aussi transmettre des émotions, de la détermination. Je dois être dans mon rôle, dans mon job, pour maintenir le cap. Ce qui se passe avant et après, je ne peux pas le maîtriser. Savourer l’instant ? Je ne sais pas le faire. Je suis concentré sur ce que nous devrons faire pour rivaliser avec Paris. Il se passera ce ce qui se passera, même si c’est la première fois que je vais vivre un tel événement. Je n’ai pas de routine, donc je ne la changerai pas. Je ne suis pas non plus superstitieux. Je sais que je vais recevoir du monde dans mon bureau, comme avant tout les matches, mais peut-être un peu plus que d’habitude. Je n’ai rien prévu et je ferai tout selon mon ressenti.
Mesurez-vous tout le chemin parcouru depuis votre nomination à la tête des Verts, en décembre 2009?
Nous avons vécu de belles saisons, des moments très agréables, et parfois sous tension. Ensemble, nous avons partagé de fortes émotions. Mais, je ne regarde pas derrière, je regarde devant. Devant, c’est dimanche, mercredi et samedi prochains. Et, quand tout sera fini, je continuerai à regarder devant. Sinon, je deviendrai très mélancolique, très triste. Car huit ans et demi d’une vie professionnelle, c’est beaucoup. Surtout dans cette fonction. J'éprouve un grand sentiment de fierté apèrs avoir passé autant de temps dans ce club-là. Voilà pourquoi je n’ai pas envie de me retourner.
Après autant de temps passé à la tête de l’équipe, avez-vous peur de l’après, de ressentir un manque ?
Quand cette saison a démarré, on a parlé de l’année de trop. Et là, j’entends parler de la peur du vide. Je n’ai pas craint la saison de trop et je ne ressens pas la peur du vide. Je vais profiter de mes proches, de ma femme et de mes enfants. Et nous verrons la suite. Je pense que mon épouse va apprécier de me voir récupérer et, surtout, de me voir à la maison. Parce qu’à un certain moment, quand vous êtes entraîneur, vous ne faites plus attention à rien, vous êtes à fond dans le boulot, pied au plancher. Les trois dernières saisons ont été éprouvantes. Le rythme était éffrené, les matches s'enchaînaient et l’objectif était de rivaliser avec les meilleurs. Peut-être qu’au bout de quinze jours, ça va me démanger. Je ne sais pas. Mon obsession a été de bien finir la saison et de conduire l’équipe aussi haut que la saison dernière. Ce ne sera malheureusement pas possible. Le club avancera sans moi, et de belle manière, j’en suis certain. Je suivrai toujours son actualité avec plaisir. En revanche, je m’interdis la moindre critique envers qui que ce soit.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Le match contre Boulogne-sur-Mer (victoire 1-0, le 5 mai 2010) qui fait que je suis encore là, devant vous, aujourd’hui. Quand j’ai pris la succession d’Alain (Perrin), il fallait réussir l’opération maintien. Cette victoire et ce maintien ont donné l’envie aux dirigeants de continuer l’aventure avec moi.
Et le moins bon?
Le plus mauvais reste l’élimination en Coupe de France à Cannes. Ce fut une très grande frustration. Ce soir-là, je n’avais pas été très inspiré.
Qu’est-ce qui va le plus vous manquer ?
Beaucoup de choses. Les gens avec qui je travaille depuis plusieurs années, comme Dominique Rocheteau ou Alain Blachon. Plus généralement, taper mon code, rentrer dans mon bureau. Hier, j’ai commencé à trier, à jeter des archives. Tout simplement à libérer mon bureau. Ce fut très dur. Beaucoup de souvenirs agréables remontent. J’ai vu une belle photo avec Dominique. Il m’a dit « Qu’est-ce qu’on était frais ! » C’est peut-être ça, la peur du vide. J’ai seulement laissé le maillot de la finale de la Coupe de la Ligue. Il ne m’appartient pas. Il appartient au club et à son histoire. Les promenades au Bessat, surtout l’hiver, vont également me manquer. Tout comme mes longues sorties vélo au bord de la Loire et en Haute-Loire mais aussi les commerçants de L’Etrat que je vois tous les jours.
Un adjectif pour qualifier votre parcours de huit années et demie à l’ASSE ?
Exceptionnel.
Il sera particulier me concernant, mais je ne veux pas qu’il le soit pour mon équipe. Nous recevons le PSG, qui va se battre jusqu’au bout pour le titre. Paris fait partie des meilleures équipes de France et d’Europe. Pour être à la hauteur, il faudra sortir LE grand match. Si nous ne sommes pas à 150%, ça pourra vite mal tourner. Pour mon groupe et les supporters, ce serait dommage que personne ne soit récompensé par un bon match. Je ne vous cache pas que la préparation de la rencontre est, sur un plan personnel, un peu particulière. J'échange beaucoup de personnes et je note qu’on n’oublie parfois qu’il y a un match dimanche. Moi, je ne veux pas l’oublier.
Craignez-vous que l’émotion puisse vous atteindre durant la partie ?
Un entraîneur doit être assez froid, lucide. Mais, il doit aussi transmettre des émotions, de la détermination. Je dois être dans mon rôle, dans mon job, pour maintenir le cap. Ce qui se passe avant et après, je ne peux pas le maîtriser. Savourer l’instant ? Je ne sais pas le faire. Je suis concentré sur ce que nous devrons faire pour rivaliser avec Paris. Il se passera ce ce qui se passera, même si c’est la première fois que je vais vivre un tel événement. Je n’ai pas de routine, donc je ne la changerai pas. Je ne suis pas non plus superstitieux. Je sais que je vais recevoir du monde dans mon bureau, comme avant tout les matches, mais peut-être un peu plus que d’habitude. Je n’ai rien prévu et je ferai tout selon mon ressenti.
Mesurez-vous tout le chemin parcouru depuis votre nomination à la tête des Verts, en décembre 2009?
Nous avons vécu de belles saisons, des moments très agréables, et parfois sous tension. Ensemble, nous avons partagé de fortes émotions. Mais, je ne regarde pas derrière, je regarde devant. Devant, c’est dimanche, mercredi et samedi prochains. Et, quand tout sera fini, je continuerai à regarder devant. Sinon, je deviendrai très mélancolique, très triste. Car huit ans et demi d’une vie professionnelle, c’est beaucoup. Surtout dans cette fonction. J'éprouve un grand sentiment de fierté apèrs avoir passé autant de temps dans ce club-là. Voilà pourquoi je n’ai pas envie de me retourner.
«Le club avancera sans moi, et de belle manière, j’en suis certain. Je suivrai toujours son actualité avec plaisir»
Après autant de temps passé à la tête de l’équipe, avez-vous peur de l’après, de ressentir un manque ?
Quand cette saison a démarré, on a parlé de l’année de trop. Et là, j’entends parler de la peur du vide. Je n’ai pas craint la saison de trop et je ne ressens pas la peur du vide. Je vais profiter de mes proches, de ma femme et de mes enfants. Et nous verrons la suite. Je pense que mon épouse va apprécier de me voir récupérer et, surtout, de me voir à la maison. Parce qu’à un certain moment, quand vous êtes entraîneur, vous ne faites plus attention à rien, vous êtes à fond dans le boulot, pied au plancher. Les trois dernières saisons ont été éprouvantes. Le rythme était éffrené, les matches s'enchaînaient et l’objectif était de rivaliser avec les meilleurs. Peut-être qu’au bout de quinze jours, ça va me démanger. Je ne sais pas. Mon obsession a été de bien finir la saison et de conduire l’équipe aussi haut que la saison dernière. Ce ne sera malheureusement pas possible. Le club avancera sans moi, et de belle manière, j’en suis certain. Je suivrai toujours son actualité avec plaisir. En revanche, je m’interdis la moindre critique envers qui que ce soit.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Le match contre Boulogne-sur-Mer (victoire 1-0, le 5 mai 2010) qui fait que je suis encore là, devant vous, aujourd’hui. Quand j’ai pris la succession d’Alain (Perrin), il fallait réussir l’opération maintien. Cette victoire et ce maintien ont donné l’envie aux dirigeants de continuer l’aventure avec moi.
Et le moins bon?
Le plus mauvais reste l’élimination en Coupe de France à Cannes. Ce fut une très grande frustration. Ce soir-là, je n’avais pas été très inspiré.
Qu’est-ce qui va le plus vous manquer ?
Beaucoup de choses. Les gens avec qui je travaille depuis plusieurs années, comme Dominique Rocheteau ou Alain Blachon. Plus généralement, taper mon code, rentrer dans mon bureau. Hier, j’ai commencé à trier, à jeter des archives. Tout simplement à libérer mon bureau. Ce fut très dur. Beaucoup de souvenirs agréables remontent. J’ai vu une belle photo avec Dominique. Il m’a dit « Qu’est-ce qu’on était frais ! » C’est peut-être ça, la peur du vide. J’ai seulement laissé le maillot de la finale de la Coupe de la Ligue. Il ne m’appartient pas. Il appartient au club et à son histoire. Les promenades au Bessat, surtout l’hiver, vont également me manquer. Tout comme mes longues sorties vélo au bord de la Loire et en Haute-Loire mais aussi les commerçants de L’Etrat que je vois tous les jours.
Un adjectif pour qualifier votre parcours de huit années et demie à l’ASSE ?
Exceptionnel.
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