Satisfait de la seconde période de ses joueurs à Angers et des retours de Robert Beric, RomainHamouma et Alexander Söderlund, l'entraîneur des Verts se veut cependant vigilant à la veille d'affronter l'OM.
Avec du recul, quel regard portez-vous sur la victoire obtenue à Angers ?
Nous aurions pu être plus performants sur certaines situations de jeu mais le fait de se créer des occasions est déjà un élément positif. J’ai entendu dire que notre victoire était anecdotique car nous l’avons obtenue à Angers. J’aimerais rappeler que nous avons gagné ce match seulement trois jours après notre qualification face à Mayence et dans unstade ou seul l’OGC Nice, leader du championnat, l’avait emporté… Nous avions l'obligation de faire souffler des cadres et je trouve que notre deuxième période est l’une des meilleures de la saison. A la mi-temps, j’ai simplement dit à mes joueurs que nous étions en dessous de notre niveau et que chaque joueur devait élever son niveau de jeu et d’implication. Nous sommes allés beaucoup plus vers l’avant afin de porter le danger sur la cage angevine.
Vous enregistrez les retours de Robert Beric, Alexander Söderlund et Kévin Monnet-Paquet.Qu'attendez-vous d'eux?
J’attends beaucoup d'eux car, en plus de soulager certains joueurs sur un plan athlétique, ils vont apporter de la fraicheur et leurs qualités intrinsèques. Robert est un redoutable finisseur, il n’a pas besoin de beaucoup de ballons pour marquer, Romain peut être un passeur et un joueur décisif. Il a des qualités pour faire jouer les autres. La présence d’Alex dans la surface est également très importante et elle va nous faire du bien. Avec un effectif opérationnel en attaque, avec davantage de complémentarité et de fraicheur, nous avons le potentiel pour être beaucoup plus efficaces dans ce secteur.
Comment définiriez-vous un match ASSE-OM ?
C' est une affiche, tout simplement! J’espère que ce sera un beau match et que l’on verra une victoire stéphanoise. L'équipe de Marseille que nous affronterons demain ne sera pas celle battue samedi dernier à Monaco. Connaissant la personnalité de certains joueurs, le caractère et les qualits d'entraîneur de Rudi, l’OM affichera un visage totalement différent. Il va y avoir une révolte de leur part, c’est normal. Nous nous attendons à un match très difficile et eux aussi doivent s’attendre à un match très difficile. Ils ont certes des défauts mais peuvent s’appuyer sur des joueurs offensifs de haut niveau, capables de percuter et de faire des différences individuellement. Nous devrons être très vigilants. Comme dans tous les clubs au sein desquels il est passé, Rudi réussira. J’espère que les choses se mettront en place pour lui, mais à partir de jeudi matin…
«En 2009, nous jouions contre l'OM pour le maintien, pour la survie du club, alors qu’aujourd’hui nous jouons pour l’Europe»
Vous retrouvez l’OM quasiment sept ans jour pour jour après avoir débuté sur le banc de l’ASSE à Geoffroy-Guichard…
Oui, c’est le hasard du calendrier qui veut cela. En 2009, nous jouions contre l'OM pour le maintien, pour la survie du club, alors qu’aujourd’hui nous jouons pour l’Europe. Je suis content du travail que nous avons tous accomplis au cours de ces années. Je pense à tous les collaborateurs qui m’ont accompagné depuis sept ans et contrbué à la progression du club. Mais ce n’est pas une fin en soi. Je me concentre sur le moment présent. Cet été, nous avions trois objectifs : nous qualifier pour la phase de groupe d’Europa League, nous qualifier ensuite pour les 16e de finale de cette même compétition et arriver à 30 points à la trêve. Deux objectifs ont donc été atteints, nous devons tout faire pour atteindre le troisième.
