Cindy Caputo, une affaire de famille
Numéro 18 sur le dos, Cindy Caputo porte plus qu’un simple maillot. Celui de l’AS Saint-Étienne, symbole de la fierté de ceux qui ont contribué à sa carrière. Portrait dans Maillot Vert.
L’histoire de Cindy, c’est une affaire de famille. Initiée par un oncle, d’abord. "C’est lui qui a dit à ma mère qu’il fallait me mettre au football. Au début, c’était hors de question pour elle. Au final, il m’a mis dans le club de mon village dans le sud." Jusqu’à ses quinze ans, c’est avec les garçons qu’elle apprend ce qui deviendra son métier. "Je ne voulais pas jouer avec les filles. J’ai dû les quitter à 15 ans comme le veut le règlement. Ç’a été dur car j’étais la chouchoute et j’intégrais un monde de filles." Mais pas que. Car en plus de quitter le football masculin, la jeune footballeuse, qui quitte son numéro 10 pour prendre une aile, rejoint l’Olympique de Marseille. Un club loin d’être comme les autres : "Je suis du sud de la France, donc forcément toute ma famille était super fière. Rien que d’aller à la Commanderie et se dire qu’on joue à l’OM… En plus, tout s’est bien passé lors de la première année. Je suis montée en D2 dès ma première saison."
Pas de quoi s’affoler. "Je ne me suis jamais posé de questions. Pour moi, c’était normal. Je ne me suis jamais mise de pression dans ma carrière. Je jouais au football quoi." Et plutôt bien en plus… Passée par la D1 Arkema sous les couleurs de Marseille, notamment lors d’une saison exceptionnelle qui voit le club phocéen terminer au pied du podium, elle vit aussi des moments plus compliqués marqués par la redescente marseillaise en 2020. Pourtant pleine d’ambitions, la native d’Aix-en-Provence fait alors le choix de quitter l’OM mais de rester en D2. "C’est à ce moment-là que j’ai rejoint l’ASSE. J’avais vécu beaucoup de choses à Marseille, c’était le moment de voir autre chose. Et l’ASSE était pour moi la meilleure équipe de D2." Une montée plus tard, elle retrouve l’élite du football français. Pour une saison "compliquée", marquée par une seule ambition : "Je veux juste gagner des matchs. Que je marque, que je fasse une passe décisive, je m’en fiche. Tant que l’équipe s’impose !"
Et pour cela, l’ASSE pourra compter sur son attaquante. Elle, aura toujours une pensée pour celle qui a grandement contribué à sa réussite : "Ma mère m’a beaucoup aidé dans ma carrière. Je m’entraînais les soirs à 18h, elle m’attendait jusqu’à 21h pour me ramener. J’y pense encore aujourd’hui. Je dois tout à ma maman."