Claude Puel : "Je crois en mes joueurs"

Comment jugez-vous votre groupe après vos deux derniers matches sans défaite ?

On est encore convalescents. Il faut confirmer les bonnes aptitudes constatées lors ces deux derniers matches: mentalité, caractère et solidarité. On s’est senti plus solides sur nos bases grâce à un bloc mieux en place et des lignes plus serrées. Le retour à des fondamentaux nous a fait du bien. On a encore du déchet devant et plein de petites choses à corriger. On retrouvera de la confiance quand on marquera et qu’on prendra plus de points. Il faut s’accrocher.

A quoi attribuez-vous cette assise défensive retrouvée ?

Défendre, c'est l’affaire de tous.  Quand on ne prend pas de but, c'est toute l'équipe qu'il faut féliciter. Et quand on marque, c'est aussi toute l'équipe qui est récompensée. Il ne faut pas dissocier attaquants et défenseurs dans une performance. Les centraux, les latéraux et les milieux participent aux phases offensives. C’est pareil quand il s’agit de bien défendre. L’ensemble doit s’exprimer. Avec de bonnes bases, on s’expose moins. Désormais, pour marquer, il faut mieux entreprendre dans les uns contre uns et mieux ressentir les bons déplacements à effectuer sur les centres. À Dijon, beaucoup de centres auraient mérité quelqu’un au point de chute. On a eu de nombreuses situations sans se créer énormément d’occasions alors qu’on en avait la possibilité. Il manque le dernier étage de la fusée, comme on dit.

Ressentez-vous l’envie d’inverser la tendance lors des séances ?

À l’entraînement, les joueurs sont dans de bonnes dispositions, relâchés. Mais c’est aussi l’application en match qui compte. Et ce n’est pas propre à nous. Se lâcher ne se décrète pas. il ne suffit pas de le dire pour jouer libéré. En tout cas, les attaquants ne sont pas bridés.

Je crois tout simplement en mon équipe, en ce qu’on met en place. Si ce n'était pas le cas, ce serait difficile pour moi d’insuffler quoi que ce soit

Les jeunes sont-ils plus affectés par les contre-performances? 
Les résultats touchent tout le groupe. J’essaie de déterminer qui peut plus les assumer. Mais pour les jeunes et moins jeunes, ce sont des périodes difficiles à vivre. C’est très formateur pour l’avenir, mais, sur le moment, il ne faut pas baisser la tête. Et trouver ensemble le niveau que l’on veut avoir. C’était important de retrouver les bases, notemment cette assise défensive qui nous a fait défaut lors de certains matches. Maintenant, on doit être plus productifs et avoir moins de déchets dans le secteur offensif. Quand une équipe tourne bien, ses individualités sont plus perfomantes. En revanche, quand cette équipe est difficulté, ses joueurs sont moins fluides dans leur expression.

Pourquoi Adil Aouchiche est-il sorti de l'équipe et n'a pas disputé les deux derniers matches?

Il a eu un petit coup de moins bien dans l’intensité. Le groupe prime. Je compte sur tout le monde. J’ai des joueurs à ma disposition, avec une succession de résultats négatifs à gérer. Rien n’est définitif, bien sûr, mais il y a parfois des éléments que l’on veut moins exposer dans les moments compliqués. 

Comment abordez-vous la réception d'Angers ?

On sait la difficulté de jouer contre Angers. Cette équipe est très hermétique et pratique un jeu direct. Elle aime la verticalité et jouer le contre. En plus, elle est en forme. Comme face à Dijon, qui venait de gagner à Nice, il faudra trouver les bonnes réponses. Et être en capacité de produire du jeu quand on aura le ballon.

On vous sent déterminé avant les quatre derniers matches de l’année civile.

Je crois tout simplement en mon équipe, en ce qu’on met en place. Si ce n'était pas le cas, ce serait difficile pour moi d’insuffler quoi que ce soit.  On a les solutions et l'état d'esprit pour aller chercher plus de réussite.  La volonté est là. Les efforts, on les fait tous ensemble ! Il faut matérialiser tout cela par des résultats et retrouver la réussite qui nous fuit. Je crois en mes joueurs et je les défendrai jusqu’au bout."