Claude Puel : “Tenir malgré les aléas“
Avant la venue du MHSC, le manager général du club souligne la capacité des Verts à surmonter les blessures pour enchaîner les performances.
La trêve internationale a-t-elle été bénéfique pour l’ASSE ?
Elle nous a permis de nous entretenir même si on a connu quelques désagréments en raison de la neige, de l’absence des internationaux et des blessures. Certes, c’était une trêve, mais elle n’a pas été de tout repos. Notre travail a été axé sur certains détails essentiels pour atteindre la haute performance. Tout est important, de la récupération à la qualité des entraînements. Il faut être prêt psychologiquement à enchaîner les matches.
Le turnover est-il l'une des clés de votre réussite ?
On essaie d’intéresser tous les joueurs et on leur montre que tout est possible. On a ouvert le groupe à des jeunes. Beaucoup de clubs seraient en difficulté dans notre situation actuelle. Le challenge de l'équipe, c'est de rester compétitif malgré les aléas.
Est-ce que ces paramètres vous rendent plus indulgent sur le contenu des matches de votre équipe ?
J’ai toujours été indulgent (il sourit) mais je suis exigeant au quotidien. On regarde tout : l’investissement au quotidien, le repos, l’hydratation, l’alimentation et il y a aussi un niveau d’intensité nouveau dans les matches ou à l’entraînement. Tous les indicateurs le montrent. Ce sont plein de petits détails auxquels ce groupe n’était peut-être pas préparé. Chaque jour, nous faisons en sorte de développer notre qualité de jeu, notre solidarité et cette belle volonté de travailler ensemble. J’apprécie les efforts que font les joueurs et leur état d'esprit. Tout le groupe est impliqué.
C’est magnifique de voir le groupe dépasser les problèmes de blessures qu’on rencontre. Personne ne regarde trop les problématiques avec lesquelles on obtient des résultats.
Comment analysez-vous votre série de 6 matches de Ligue 1 Conforama sans défaite ?
Je fais attention à ce qu’on reste mesurés et qu’on ne s’emballe pas mais, parfois, c’est aussi bien de constater l’opiniâtreté de ce groupe. Revenir à 6h du matin d’une défaite en Ukraine et enchaîner par un résultat à Nantes, c’est assez exceptionnel. C’est magnifique de voir le groupe dépasser les problèmes de blessures qu’on rencontre. Personne ne regarde trop les problématiques avec lesquelles on obtient des résultats. On est sur la tangente mais notre challenge est de tenir malgré les aléas. Ce n’est pas évident car c’est un groupe qui n’a pas été préparé psychologiquement à jouer tous les trois jours. Seuls les joueurs d’expérience connaissent ce rythme particulier. On y laisse beaucoup d’influx mais c’est notre défi. Le seul match qui compte, c'est le prochain. On ne voit pas au-delà.
Justement, que pensez-vous de Montpellier, votre adversaire ce dimanche (17h) dans le Chaudron?
C’est une équipe qui pratique un jeu direct avec pas mal de verticalité. C'est un match costaud qui nous attend mais on doit être en capacité de s’adapter à n’importe quelle forme de jeu.
Depuis votre arrivée, vous optez pour un système à trois défenseurs centraux qui n'est pas celui que vous préférez. Pourquoi?
C’est un schéma qu’on a adopté par obligation mais chacun y trouve un intérêt. On a réussi à donner des repères aux joueurs et on essaie constamment de le bonifier. Ce système peut être très offensif ou très défensif, tout dépend des joueurs qui l'animent.