Claude Puel : "Notre attitude me plaît"
Le Manager général de l'ASSE veut que l'état d'esprit irréprochable affiché notamment face à Clermont (3-2) perdure et permette à l'ASSE d'occuper un rang plus conforme à son potentiel.
Quel groupe aurez-vous à votre disposition pour le match à Troyes ?
Dimanche, nous devrons composer sans Yvan Neyou, toujours en délicatesse avec sa cheville, Saïdou Sow, touché aux ischios, Harold Moukoudi et Gabriel Silva, en phase de reprise et Mahdi Camara, suspendu. Quant à Miguel Trauco, il est revenu du Pérou avec une cheville endolorie. Nous avons aussi un joueur malade.
Ces absences, notamment défensives, vont vous compliquer la tâche.
Au retour des joutes internationales, on est parfois confrontés à ce genre de problèmes. On travaille afin de pallier ces défections. Les joueurs sont très sollicités par les matches, les déplacements. Ils reviennent en ordre dispersé. On se doit d'être prêts à les accueillir, petit à petit, faire monter la sauce et la concentration, les réinscrire psychologiquement dans le quotidien. On s'attache à trouver des réponses, des solutions en espérant que celles-ci se révèlent pertinentes.
Comment analysez-vous l'attitude assez mésurée des joueurs à l'issue de la victoire obtenue face à Clermont (3-2) ?
Les joueurs ont été heureux et fiers. On a ressenti une vraie osmose. C'était beau de les voir communier ainsi. Ils étaient satisfaits d'avoir fait le boulot mais savaient pertinemment qu'il ne s'agissait là que d'une simple étape. Le chemin à réaliser sera long. On ne doit pas se déconcentrer, se disperser. On doit prendre des points.
Cette volonté de se battre jusqu'au bout doit nous habiter à tout instant.
Avez-vous apprécié cette volonté de ne rien lâcher pour revenir au score ?
Le groupe ne s'est pas contenté du nul, il a su forcer la décision. Comme en Angleterre où, par essence, on ne se résigne jamais à perdre, où on considère qu'un match n'est jamais fini avant le coup de sifflet final. Chez nous, en France, c'est un peu moins le cas. Or, cette volonté de se battre jusqu'au bout doit nous habiter à tout instant. On n'a pas le droit de renoncer. Donc oui, ce comportement m'a plu. Il faut cependant l'accentuer. Que chacun se sente investi. Qu'il soit titulaire ou sorte du banc. Ne pas débuter un match ne doit pas être considéré comme une sanction. Chacun doit être animé d'une bonne mentalité et transmettre de la force à ses coéquipiers, à encourager ses partenaires.
Mettre ces ingrédients sera-t-il décisif pour pouvoir enchaîner contre l'équipe auboise ?
Troyes appartient au même groupe que Manchester City avec les moyens que ça suppose. Elle a évolué dans sa manière de jouer. L'an dernier, elle s'appuyait sur un jeu en place bien huilé et dominait la L2 en termes de possession. Cette année, la donne a changé, le dispositif également. Elle propose un gros bloc en 5-4-1, a fait le choix d'aller à l'essentiel, de laisser le ballon à ses rivaux, de les attendre pour mieux les contrer. Et, elle le fait plutôt bien. Elle sera dangereuse, très dangereuse.
Quel est votre sentiment concernant les sanctions prises par la LFP à l'encontre de l'ASSE ?
J'ai les boules (sic). Tous ensemble - supporters, staff, joueurs, salariés - on doit relever un challenge alors j'espère que tout rentrera dans l'ordre. Depuis le début de la saison, on a écopé de lourdes amendes, dans la situation économique du club, ce n'est pas anodin pour nos finances. Ces sanctions collectives pénalisent ceux qui se comportent bien. C'est frustrant et anormal.