Coaching gagnant
Avant Laval - ASSE, la rétro nous emmène en 2001, lors d'un match nul entre les Tangos et les Verts.
En cet automne 2001, les Verts manquent un peu de tout. De grinta, d'efficacité, de confiance. Une seule victoire au compteur, une peu glorieuse dix-neuvième place : le bilan n'est guère reluisant et n'incline pas à un optimisme béat. Alain Michel en a fait les frais. Les noms du regretté Alex Dupont, de Philippe Bergeroo, de Paul Le Guen et de Claude Puel circuleront quant à sa succession sur le banc de l'ASSE. Finalement, le choix du président Bompard se portera sur Frédéric Antonetti. Sa "première" en Vert ne sera pas couronnée de succès : Le Havre, sur un coup de canon signé Alain Caveglia, venant climatiser un Chaudron en colère (0-1). En revanche, le déplacement à Laval, bête noire de Stéphanois ne s'étant plus imposés en Mayenne depuis 1979, marquera un tournant en termes d'état d'esprit. "Mais pas seulement. Dans le jeu, le contenu, j'ai vu du mieux. Le mal est profond mais je ne baisserai pas la tête, ne fuirai pas mes responsabilités et, avec ce groupe, nous nous sortirons de ce mauvais pas. Nous n'abdiquerons jamais", déclarera le coach ligérien dans les colonnes de "La Tribune". Et d'ajouter : "Nous bosserons dur pour regagner le respect et irons jusqu'au bout de nos idées." Des axes de travail et de progression que ce nul arraché chez les Tangos mettra d'ores et déjà en exergue.
Alex Di Rocco était pressé
Pourtant, Laval, qui restait sur quatre succès de rang, donnera du fil à retordre à une formation forézienne, une fois encore privée du Brésilien Rodrigo mais alignant enfin le Danois Allan Olesen. Longtemps, Franck Haise, l'actuel coach du RC Lens, l'ex-Vert, Philippe Cuervo et le futur Ligérien, Mickaël Citony, buteront sur un Dominique Casagrande inspiré avant qu'un oubli coupable ne permette à Jérôme Monier, libre de tout marquage au second poteau, de tromper sa vigilance à bout portant. Frédéric Antonetti modifiera alors son dispositif, lançant Alex Di Rocco aux avant-postes. Sur son premier ballon, le longiligne attaquant stéphanois placera un coup de tête victorieux sur un service millimétré d'un Frédéric Mendy percutant (1-1). Pour une égalisation somme toute "méritée", de l'aveu même de Victor Zvunka, et venant récompenser un onze "courageux, s'étant sorti les tripes", soulignera Fousseni Diawara, supervisé pour l'occasion par Henri Kasperczak, nouveau sélectionneur du Mali. "À confirmer face à Martigues", s'empressera toutefois de tempérer Frédéric Antonetti. Une semaine plus tard, Patrice Carteron et les Verts feront le job face aux Provençaux et se relanceront dans la course au maintien (1-0).
Samedi 20 octobre 2001
À Laval (Stade Francis Le Basser), Stade lavallois et AS Saint-Étienne font match nul : 1-1 (0-0).
Arbitre : Daniel Feuillade; 7 772 spectateurs.
But pour Laval : Monier (63e).
But pour Saint-Étienne : Di Rocco (72e).
Avertissements à Laval : Haise (42e), Mussard (66e).
Avertissements à Saint-Étienne : Kuzba (24e), N'Dour (45e), Carteron (57e), Olesen (66e), Hernandez (79e).
Laval. Gardié (cap.) - Cuervo, Cazarelly, Neva, Haise - Ba, Le Frapper, Coulibaly (Buzaré, 77e), Mussard - Monier, Citony (Mauricio, 59e). Entraîneur : Victor Zvunka.
ASSE. Casagrande - Carteron (cap.), Hernandez, Diawara, Olesen - Sablé, Huard (Di Rocco, 71e), Esposito (Hellebuyck, 71e), N'Dour - Kuzba (Meslien, 88e), F. Mendy. Entraîneur : Frédéric Antonetti.