D1F : le PSG se montre impitoyable

« Des regrets ? Oui, celui de ne pas être rentrés aux vestiaires à la mi-temps à 0-0 ». Hervé Didier, après la rencontre, mettait en exergue le tournant du match, l’action décisive, celle qui faisait définitivement basculer la rencontre. Après un corner en faveur des Parisiennes, Kenza Dali ouvrait le score, la demi-heure de jeu tout juste passée. Avant cela, les Vertes avaient tenu tête au PSG, se procurant même les meilleures occasions, par l’intermédiaire d’Alice Benoit, sur coup-franc, ou d’Amandine Soulard, parti en contre après une montée rageuse. « Nous étions bien en première mi-temps. Bien en place, bien dans le match. Nous leur posions problème. Les filles se sont battues, elles ont tout donné. Je n’ai rien à leur reprocher. La fin de match nous a été fatale. Mais elles n’ont absolument pas à rougir » expliquait l’entraîneur stéphanois.

En deuxième période, en effet, la donne était différente. Le Paris Saint-Germain accélérait la cadence et ne laissait pas respirer les Stéphanoises. Les Vertes, du reste, ne parvenaient pas à se défaire de l’étau francilien. Les dédoublements sur les côtés étaient fatals, et les Parisiennes inscrivaient cinq buts en sept minutes, matérialisant une domination physique incontestable. « Physiquement, nous avons baissé de pied, avouait Hervé Didier. Le PSG a pris le dessus et ne nous a pas laissé relancer tranquillement. C’était bien plus compliqué pour nous. L’équipe d’aujourd’hui était composée  de jeunes joueuses et d’autres qui ont bénéficié de peu de temps de jeu depuis le début de saison. Les minutes des buts montrent bien que Paris a accéléré sur la fin. »

Dommage pour les Vertes, qui craquaient en peu de temps malgré une belle débauche d’énergie et une réelle volonté de créer un exploit. Avec un onze de départ remanié, et l’impossibilité pour certaines joueuses de se libérer pour un match joué en milieu de semaine, l’affrontement était pourtant déséquilibré dès le départ. « Certaines filles n’ont tout simplement pas pu venir, d’autres sont arrivés au stade une heure et demi avant le match, analysait Hervé Didier. Nous le savions. Notre choix était de faire tourner, et nous n’avons aucun regret là-dessus. Le match est joué, c’est déjà derrière nous. Dimanche, nous avons un déplacement à Issy. C’est le match le plus important de notre semaine. »

Hervé Didier précisait, en outre, la complexité pour une équipe amateure de préparer au mieux ce genre de rencontres, avancé de deux mois pour préserver les chances parisiennes en Ligue des Champions. « Perdre contre Paris, c’est logique, expliquait-il. Ce sont des professionnelles. Mais nous ne pouvons pas lutter avec ce genre de conditions. Pour pratiquer le football à haut niveau, comme nous tentons de le faire, il faut une autre organisation. Cela dessert le football féminin. »

20e journée de D1 Féminine

ASSE 0-7 PSG

Au stade des Ollières de L'Etrat
Score à la mi-temps : 0-2
Buts : Dali (31e), Kaci (44e), Delie (70e, 73e), Alushie (71e), Georges (76e), Sarr (78e) pour l'ASSE
ASSE : Criscione, Gauvin, Sissoko, Multari, Soulard, Cirri (puis Clémaron, 67e), Debbache, Benoit, Gherbi, Bouchet (puis Lafond, 65e), Fleury. Entr. H. Didier.
PSG : Kiedrzynek, Delannoy, Krahn, Georges, Boulleau, Seger, Kaci, Dali, Alushi, Asllani, Houara d'Hommeaux. Entr. F.Bensetti.