Dennis Appiah : "On doit faire plus d'efforts"
Avant ASSE-Troyes, ce lundi au stade Geoffroy-Guichard (20h45), le défenseur a évoqué la période difficile traversée par des Verts qui doivent faire plus et mieux selon ses propres mots.
Dennis, cette semaine vous a donné l'opportunité d'échanger entre coéquipiers ?
Oui, il y a eu des discussions entre nous. Avec notre match programmé lundi, cette semaine a été plus longue que d'habitude. On a eu le temps de revenir plus longuement sur le match à Dunkerque. On a fait un constat, on sait ce qui ne va pas. À Dunkerque, on aurait pu jouer 100 ans avec la maîtrise mais sans faire la différence. On pense en faire assez, mais ce n’est pas le cas. Après ce genre de match, on a vite envie de rejouer.
Où l'ASSE doit-elle faire mieux, selon toi ?
Le plus difficile, dans le football, c’est toujours de marquer des buts et on constate qu’individuellement, on n’est pas tous au niveau en même temps. On est aussi tous en dessus de notre niveau individuel. Collectivement, on a du mal à déséquilibrer notre adversaire. On se procure beaucoup de corners et de coups francs sans les convertir. Sur ça aussi, on doit progresser car ça peut faire la différence sur certains matches. À un moment donné, On a su être meilleurs sur ces phases. On n'est encore pas suffisamment performants. Ce groupe doit progresser, doit être capable de montrer qu'il avance en match. L’important, ce sont les résultats. Ce sont eux qui montrent comment on travaille.
Offensivement, ressentez-vous de l'impuissance ?
Je ne dirais pas qu’on se sent impuissants. On a revu notre match, on a vu qu’il y avait la place. On a des boulevards devant nous pour faire la différence. Mais chaque contrôle, chaque passe est importante. J’ai envie qu’on fasse plus mal à l’adversaire. À Dunkerque, on a une belle occasion en première période. Si on ne l’a met pas, on se doit, malgré tout, de continuer à accélérer derrière. On doit faire beaucoup plus d’efforts dans ce sens.
On doit créer quelque chose pendant les rencontres. On est trop monotones.
La situation au classement reste figée, malgré ces deux récents revers...
On a la chance de n’être qu’à trois points du Top 5. On a raté des rencontres charnières pour s’en rapprocher et malgré tout, on est toujours au contact. On a grillé des jokers, il faut se relancer sinon, à un moment donné, ce ne sera plus le cas.
Après le match à Dunkerque, Gautier Larsonneur a eu des mots forts.
L’écart entre ce qu’on peut faire et ce qu’on fait en ce moment sur le terrain s’est ressenti dans les mots de Gautier Larsonneur après Dunkerque. On doit tout donner. On doit sortir de chaque match lessivé. Collectivement, on doit enclencher une dynamique. On doit créer quelque chose pendant les rencontres. On est trop monotones en ce moment.
Sur le plan personnel, comment as-tu vécu ces derniers jours ?
Je me suis remis en question en termes de leader. J’ai essayé de parler davantage, plus ouvertement. Je me dois d’être plus ferme, plus autoritaire.
Comment abordez-vous le rendez-vous de ce lundi, face à l'ESTAC ?
Troyes est une équipe qui aime la possession et a des individualités. À nous de répondre dans le duel. On a 15 matches. Les supporters, comme nous, tout le monde a envie de vivre quelque chose sur cette fin de saison. Ça va être difficile, on le sait, mais j’y crois encore. Certaines équipes ont su faire de grosses séries, pourquoi pas nous ?