Deux roues, une passion : les Verts
Parti jeudi matin de la préfecture des Deux-Sèvres, Titouan Banyik a rallié Saint-Étienne à vélo, vendredi soir. Ou l'histoire d'un pari fou.
Tout part d'une soirée entre potes et d'un pari balancé à la volée. Un brin audacieux au demeurant lorsque vous envisagez de rejoindre Niort à Saint-Étienne à vélo alors même, qu'a priori, la petite reine ne compte pas parmi vos favorites, celles auxquelles vous auriez fait une cour assidue depuis des années. "Le vélo, ce n'est pas trop mon truc, avoue Titouan Banyik. Mais un défi se doit d'être relevé. Alors, bien que n'ayant pas été en mesure, faute de temps, de me préparer comme je l'aurais souhaité, jeudi matin, j'ai enfourché mon vélo et mis le cap sur Saint-Étienne." Pour une première étape qui l'a conduit à Montluçon, 250 bornes plus loin. "Cela s'est relativement bien passé, note le jeune étudiant en Gestion des Entreprises. Je me suis un peu égaré du côté de la Creuse et ai connu un petit coup de mou sur la fin du parcours mais, dans l'ensemble, je suis arrivé à mon but sans trop d'encombres."
Son but ? Rallier la capitale du cycle au départ de la Venise Verte. Il l'a atteinte ce vendredi en fin d'après-midi. "Avec des amis, nous regardions à la télé le derby dans le Chaudron. Je leur ai dit, dans l'euphorie d'une telle soirée : "Si on gagne, je vais à Sainté à vélo. Nous n'avons pas pris les trois points mais arracher le nul en fin de partie a eu un goût de succès à mes yeux" confie Titouan, 18 ans, "fan des Verts depuis tout petit. J'ai toujours aimé le club, l'ambiance, la couleur du maillot. Le vert, c'est tout simplement ma couleur préférée !"
Ce samedi, invité par les dirigeants stephanois, il assistera, aux côtés de sa mère qui l'a rejoint en voiture, à l'une des affiches de notre championnat : ASSE - Monaco. "Je suis déjà venu à Geoffroy cette saison lors des réceptions de Lille et Marseille. J'espère que nous nous imposerons et que Pascal Dupraz relèvera son challenge. La pression du maintien est excitante bien que terriblement stressante. Elle nous tient en haleine. C'est fort. Mais moi, j'y crois. Je suis et serai toujours 100% Vert !"