Dix Verts qui ont fait les derbys

ROBERT HERBIN

Le Sphinx a entraîné Lyon mais tout ce qu’il a retenu de son passage chez les Gones, c’est « un concert Hector Berlioz à l’auditorium Maurice-Ravel » (selon ses propres dires). En tout cas, il a dû occulter la rouste endurée à Gerland (5-1) lors d’un match de 2e division où Jean-Luc Ribar réalisa alors un match immense côté ligérien. Ses plus belles histoires de derby, ce fut avec les Verts en tant que joueur puis entraîneur. S’il n’a joué « que » 25 derbys (contre 30 pour le Lyonnais Serge Chiesa), il en a aussi dirigé 25 sur le banc. Robert Herbin pèse donc, à lui seul, 50 des 114 derbys disputés à ce jour. On retiendra surtout celui du 14 mars 1965 dont il fut le héros car unique buteur.

HERVÉ REVELLI

L’ancien attaquant stéphanois est indissociable des derbys. Des rencontres qu’il affectionnait malgré l’âpreté du marquage lyonnais à son endroit. Avec 14 réalisations (dont 3 doublés), il partage le titre de meilleur bu-teur des ASSE - OL avec le Lyon-nais Fleury Di Nallo. Des Revelli, on retiendra aussi la phrase sympathique de son frère Pa-trick : « La rocade Est, c’est la meilleure chose que les Lyonnais aient fait pour les Stéphanois. Elle nous évite désormais de pas-ser devant le stade de Gerland ». Aujourd’hui, elle longe le nou-veau Parc OL. L’histoire n’est pas finie…

RACHID MEKLOUFI

Encore considéré aujourd’hui comme l’un des tous meilleurs joueurs de l’histoire du club avec Sa-lif Keita ou Michel Platini, l’Algérien a souvent bien réussi dans les derbys.En 20 confrontations face à Lyon, il pèse d’ailleurs 11 réalisations. Si au-cun Stéphanois n’a jamais inscrit plus de deux buts dans un même derby, Mekhloufi a réussi la performance d’inscrire trois doublés contre Lyon. Un exploit seulement égalé par Hervé Revelli.

ROGER ROCHER

Provocateur et truculent, le président Rocher a marqué l’histoire des derbys ASSE – OL par ses phrases, parfois reprises, de ses prédécesseurs mais passées à la postérité. «Saint-Etienne est la locomotive, Lyon est le wagon», a-t-il popularisé, paraphrasant Pierre Faurand et son histoire de banlieue. Ses plus larges victoires lors des derbys (6-0, 7-1, etc.), l’ASSE les a connues sous sa présidence.

DIMITRI PAYET

Pour la postérité, le Réunionnais restera l’homme du 100e derby, le 25 septembre 2010. L’homme du «casse du siècle», celui qui a mis fin à plus de seize ans de disette face au voisin rhodanien. A 0-0, Dimitri Payet a sauvé les siens de l’ouverture du score. Puis, à la 75e minute, il a exécuté un coup-franc d’orfèvre, trompant Hugo Lloris pour le seul but du match. Un souvenir profondément ancré dans l’esprit des Stéphanois.

GEORGES BERETA

Si son coéquipier Bernard Bosquier disait alors avoir «d’autres objectifs que d’être les premiers dans le village» au sujet de la suprématie régionale, l’enfant de Montreynaud n’abordait pas les derbys de la même façon. A chaque fois, le gaucher stéphanois était survolté et quand un bon mot de son coach, Jean Snella, provoqua un lancer de carottes sur le pré par les supporters lyonnais le 19 mars 1967, Georges Bereta n’hésita à en ramasser une et à la croquer devant les fans du club rival. Une provocation bon enfant, dans la teneur de ce qui se faisait alors…

CHRISTOPHE GALTIER

Passé à Lyon en qualité d’adjoint d’Alain Perrin, le Marseillais débu-tera dans le même registre avec l’AS Saint-Etienne avant d’être propulsé entraîneur n°1 en décembre 2009. Pendant sept ans et demi, Christophe Galtier contribuera à redonner de la fierté au peuple vert… qui avait ou-blié le goût du succès face au rivalhonni. On lui doit notamment le 100e derby et les trois derniers suc-cès consécutifs dans le Chaudron.

LOÏC PERRIN

Loïc est le capitaine des Verts d’aujourd’hui et celui qui in-carne le mieux les valeurs stéphanoises dans les derbys, lui qui baigne dedans depuis l’âge de 12 ans. Tous n’ont pas été heureux mais il en a quand même disputé 14 et remporté 4 dont le fameux 100e sur la pelouse de Gerland en 2010.

DOMINIQUE ROCHETEAU

Lien générationnel entre la pé-riode dorée des années 70 et l’équipe dirigeante actuelle, « l’Ange Vert » a tout connu lors des derbys. La joie des buts – à trois reprises – mais également une grave blessure à l’issue de son premier match face à Lyon (19 avril 1974) qui le laissera sur le flanc de longs mois.

STÉPHANE RUFFIER

Depuis son arrivée à l’AS Saint-Etienne en 2011, il a été de toutes les batailles face à l’OL. Souvent très bon d’ailleurs. Sa meilleure soirée? Sans conteste celle du 17 janvier 2016. Ce soir-là, les Verts souffrent à Geoffroy-Guichard mais ne cèdent pas, recroquevillés autour d’un por-tier héroïque… Et le nouvel arrivant Alexander Söderlund, tout juste dé-barqué de Rosenborg, permet aux Kops de se réchauffer à la 76e mi-nute (1-0). Mémorable.

LES 30 VERTS QUI ONT FAIT LES DERBYS DANS MAILLOT VERT #98, EN VENTE EN KIOSQUE
 

AU SOMMAIRE DE MAILLOT #98 INTERVIEW Rémy Cabella: «Je ne perdrai jamais le plaisir du jeu» Le numéro 10 évoque son amour du foot. Il parle d'envie, de challenge, de jeu pour aller le plus loin possible. FOCUS Stéphane Ruffier, arrêts sur image Celui qui vient de franchir la barre des 1000 arrêts au sein de l’elite commente six photos d’arrêts ou d’événements qui comptent dans son parcours en vert. MAG Les 30 Verts qui ont fait le derby UNE-DEUX Saidy Janko: «J'ai joué avec des légendes du foot»