Formation Jeudi 26 Avril 2018 à 17h45

Dylan Chambost : "Trois matches, trois finales"

La N3 de l'ASSE dispute un match important à Volvic, ce samedi (18h). Leaders de leur poule, les Verts sont à trois matches de la montée. Dylan Chambost, le capitaine du groupe de Laurent Batlles, espère atteindre cet objectif, lui dont les performances abouties traduisent l'état d'esprit irréprochable qui l'anime.

Le groupe National 3 de l'ASSE est proche du but. A trois matches de la fin de la saison, les Verts sont toujours en tête de leur poule et possèdent un point d'avance sur le dauphin Bourgoin-Jallieu, seule et unique équipe à pouvoir détrôner l'ASSE. Comme les pros, les hommes de Laurent Batlles restent sur 12 matches sans défaite (9 victoires, 3 matches nuls). Une dynamique qui leur a permis de croire jusqu'au bout à l'objectif montée. "Ça passera par une meilleure fin de saison que notre adversaire direct", prévient le technicien stéphanois.

Pour trouver trace de la dernière défaite stéphanoise en championnat, il faut remonter à décembre 2017 et un revers subi face à… Volvic, l'adversaire de samedi. Pas de quoi faire peur à Dylan Chambost, le numéro 10 et capitaine stéphanois. Ce dernier, pur produit du centre de formation, Stéphanois de naissance et de cœur, explique les motivations qui animent les Verts à trois matches du gong.

As-tu réussi ton meilleur match de la saison en marquant deux buts et en réalisant une passe décisive la semaine dernière face à Chamalières (3-0)?
Oui, je le pense. J'ai été décisif. C'est le plus important dans le football, encore plus quand on joue à un poste offensif. Toute l'équipe a réalisé un super match. On a respecté à la lettre le plan de jeu du coach. Il fallait prendre notre temps face à un bloc regroupé et une défense resserrée. On a géré le match de manière très intelligente.

Qu'est-ce que t'a apporté le fait de devenir le capitaine de l'équipe l'été dernier ?
Quand le coach m'a dit qu'il voulait que je porte le brassard, je l'ai pris comme une fierté. Il voulait que j'aille au-delà de mon caractère calme et taiseux. Il fallait que je force ma nature. Ça s'est fait naturellement grâce à la confiance de mes coéquipiers. Avec Léo (Petrot), nous sommes les plus anciens, nous avons joué dans presque toutes les catégories du club, et nous devons aussi faire office de leaders. Être le capitaine d'une équipe donne de fortes responsabilités.

Laurent Batlles, ton coach, jouait à ton poste. Te donne-t-il des conseils ?
Bien sûr. Je sais que s'il me parle du poste, il va me donner un avis d'expert car il a fait une grande carrière de joueur. Nous avons déjà fait plusieurs séances vidéo, notamment concernant mon positionnement sur le terrain. Quand on voit ça en images, c'est plus parlant. Il a vingt ans au plus haut niveau derrière lui. Je ne peux que l'écouter.

Tu as déjà marqué 11 buts cette saison. As-tu passé un cap dans ton jeu ?
Je sens que j'ai pris de l'assurance. C'est aussi grâce au brassard de capitaine. Et j'ai pu devenir décisif. Bien jouer, c'est super, ça permet de prendre confiance. Mais le matérialiser en marquant ou en faisant marquer, c'est encore mieux. J'ai la chance d'évoluer dans un super groupe. Je m'entends par exemple très bien avec Samy (Baghdadi). Il n'est arrivé que l'été dernier mais c'est un excellent numéro 9. Il est très fort techniquement et il fait des supers appels. On s'entend également bien en dehors du terrain ce qui rend les choses plus simples.


Comme le groupe professionnel, vous venez d'enchaîner 12 matches sans défaite. Te souviens-tu de votre dernier revers ?
(Sans hésitation) C'était justement face à Volvic. On avait beaucoup eu le ballon sans pour autant marquer. Le match typique où l'adversaire te crucifie sur un coup de pied arrêté. C'était un coup d'arrêt juste avant la trêve. En janvier, on a eu le déclic en gagnant nos trois matches. C'est comme ça qu'on a pris réellement conscience de ce que l'on pouvait faire. Le coach nous avait mis cet objectif-là. Le groupe a réagi de la meilleure des manières.

A trois matches de la fin, toi et ton équipe êtes proches d'atteindre l'objectif montée. Comment abordes-tu ces trois derniers rendez-vous ?
Il reste trois finales. Désormais, on ne peut se soucier que de nous car on a un point d'avance sur Bourgoin-Jallieu. Les données du problème sont assez simples. En gagnant nos trois derniers matches, on atteindra notre objectif.

Après les U13 et les U17, tu accrocherais un autre titre avec l'ASSE. Savoure-t-on différemment ces moments quand, comme toi, on est issue de la région et de la formation stéphanoise ?
Quand on est de Saint-Etienne, jouer à l'ASSE est une fierté. Peu importe la catégorie, porter ce maillot procure toujours une émotion. Je suis au club depuis tout petit, je le supportais avant d'y jouer. J'ai le souvenir d'être descendu sur la pelouse de Geoffroy-Guichard après la remontée en Ligue 1 en 2004. Pareil pour le retour en Europe, quelques années plus tard. Cette fois, j'ai l'opportunité de vivre ça comme un acteur à part entière. C'est magnifique.

Chez les pros, un autre numéro 10 brille, il s'agit de Rémy Cabella. Est-ce un joueur qui t'inspire ?
Oui, totalement. J'ai eu la chance de m'entraîner avec lui. Je l'ai observé de près et je le scrute même à la télévision. Sa qualité technique est impressionnante. Il peut éliminer n'importe qui, il est décisif, il perd peu de ballons. Il a joué dans de grands clubs, il est international. C'est un exemple pour moi.


National 3
24e journée
Volvic – ASSE
Samedi 28 avril à 18h

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