FC Bâle, mode d'emploi
Avant le match aller des 16e de finale de l'UEFA Europa League, décryptage du FC Bâle, l'adversaire des Verts.
Bâle, un spécialiste en Europe
Si le nom du FC Bâle ne revient pas toujours lorsque l’on évoque les grands du football européen, le club germanophone des bords du Rhin s’avance pourtant en grand spécialiste des joutes continentales. Dix-neuvième au classement UEFA, vainqueur des six derniers Championnats de Suisse et bien parti pour en conquérir un septième, le FC Bâle dispute actuellement la 39e campagne européenne de son histoire. Demi-finalistes en 2013, les Bâlois, qui disputeront à Geoffroy-Guichard le 240e match européen de leur histoire, auront en ligne de mire la finale de la compétition, qui se déroulera dans leur Parc Saint-Jacques. Face aux clubs français, le bilan helvète est pourtant défavorable avec 3 victoires, pour 4 nuls et 4 défaites. Lors de la dernière confrontation face à une formation tricolore, le FC Bâle avait tout de même battu le Stade Rennais en 2007 (1-0).
Breel-Donald Embolo, talent précoce
Le club bâlois a enregistré cet hiver l’arrivée d’Andraz Sporar, espoir slovène formé dans le même club que Robert Beric, et possède un secteur offensif bien fourni. A sa tête, un attaquant d’à peine 19 ans, déjà taulier de sa formation. Breel-Donald Embolo, né au Cameroun et arrivé en Suisse à 6 ans, compte déjà 83 matches en professionnel pour 27 buts. Rapide sur le terrain, il l’est tout autant dans sa progression. Premier match à 16 ans, première rencontre européenne à 17, et première sélection à 18 : le numéro 36 du FC Bâle va vite, très vite. A la fois technique et puissant, doté d’un sang-froid impressionnant face au portier adverse, le jeune buteur est néanmoins altruiste, lui qui a signé 10 passes décisives la saison dernière. Déjà titulaire de sept capes avec la Nati, la sélection nationale suisse, Breel Embolo a marqué deux buts en cinq matches lors de la phase de groupes.
De la Ligue des Champions à l’Europa League
Comme la saison dernière, le FC Bâle était qualifié pour les playoffs de la prestigieuse Ligue des Champions cet été. Eliminés par le club israélien du Maccabi Tel-Aviv (1-1 ; 2-2), les Bâlois, reversés en UEFA Europa League, ont ensuite réalisé un parcours brillant. Vainqueurs lors de leurs trois matches à l’extérieur, tout en inscrivant au moins un but lors de chaque rencontre (un point commun avec l’ASSE), les hommes d’Urs Fischer ont terminé premier du groupe I devant la Fiorentina en ne concédant qu’une seule défaite. Les Bâlois ont inscrit dix buts, contre cinq encaissés. Breel Embolo, Mohamed Elneny et Birkir Bjarnason ont tous trois marqué deux buts, preuve que la menace offensive suisse sera plurielle. Avec 50 buts inscrits en 20 matches de Championnat, les Bâlois affichent une réussite impressionnante face aux cages adverses.
Manchester, match endiablé
Le FC Bâle aime les clubs anglais. Les Suisses ont battu par deux fois le Chelsea de José Mourinho en 2013, avant d’éliminer Liverpool de la course à a qualification en 16e de finale en 2015. Mais, le plus grand exploit de ce club âgé de 103 ans, reste sans doute celui accompli un soir de décembre 2011 face au Manchester United de Wayne Rooney, Ryan Giggs et Patrice Evra, alors entraîné par Sir Alex Ferguson. Lors de cette dernière journée de la phase de groupes, les Suisses sont condamnés à l’exploit face au géant britannique, grand favori de la rencontre. Au Parc Saint-Jacques, le FC Bâle va terrasser les Diables Rouges, notamment grâce à Alexander Frei, auteur du but du 2-0, celui de la délivrance. Les Mancuniens, revenus à 2-1, et finalistes la saison précédente, sont éliminés et Bâle se fait un nom en Europe.
Crédits : photo FC Bâle (site officiel)