Focus sur Dnipro
Finaliste malheureux de l’UEFA Europa League la saison dernière, le club ukrainien est en train d’écrire la plus belle page de l’histoire de Dnipropetrovsk, une ville marquée par l’histoire récente de son pays.
UN CLUB MARQUÉ PAR L’HISTOIRE
Dnipropetrovsk pourrait rappeler Saint-Etienne à quiconque s’intéresserait de près à son histoire et à son évolution. Marquée par Seconde Guerre Mondiale, la ville, qui tire son nom du Dniepr, un fleuve long de 2300 kilomètres se jetant dans la Mer Noire, fut ensuite utilisée par le régime soviétique pour la construction d’armes et de missiles. Pour protéger la production, le gouvernement quadrille la ville, empêchant un réel développement. Ce sera néanmoins le cas dans les années 1980 avec un essor rare, dû essentiellement à l’ouverture sur le reste de l’Est de l’Europe. Le FK Dnipro, créé en 1918, n’échappe pas à l’histoire locale. D’abord basée à Briansk, la formation est d’abord nommée « Collège Industriel des Ouvriers de Bransk », puis « FK Petrovets », en référence à un certain Petrovsky, directeur des usines métallurgiques de Dnipropetrovsk.
UN CLUB QUI A CHANGÉ
Le FK Dnipro de la saison dernière ne sera pas réellement une référence pour Christophe Galtier et son staff. Le départ de plusieurs joueurs importants de l’effectif à l’intersaison (Jaba Kankava, Yehven Konoplyanka, Nikola Kalinic) a changé les noms sur la feuille de match, mais pas forcément la philosophie affichée sur le terrain. Myron Markevych, ancien sélectionneur de l’Ukraine, plus de 500 matches dirigés, veille au grain et tire le maximum d’un club qui lutte face à la puissance du Dynamo Kiev ou du Chakhtior Donetsk. Cette saison, ils sont encore 9 à fréquenter ou à avoir fréquenté les rangs de la sélection et le pressing sur tous les ballons de relance, qui avait fait mal aux Stéphanois la saison passée, reste la marque de fabrique du Dnipro. Changement notable : le match se déroulera cette fois-ci à la Dnipro Arena, et non au stade Olympique de Kiev comme la saison passée. La situation tendue entre la Russie et l’Ukraine s’étant apaisée, la ville de Dnipropetrovsk, proche des zone d’affrontements, est désormais sans dangers pour les deux équipes.
UN CLUB FINALISTE EUROPÉEN
Christophe Galtier l’a rappelé au sortir du succès face au Gazélec Ajaccio, samedi dernier (2-0). « Notre adversaire est arrivé jusqu’en finale de la compétition ». Et fut même très proche de réaliser un authentique exploit. Passé par le playoff, le Dnipro ne comptait qu’un point après 3 journées de la phase de groupes la saison dernière. Qualifié au soir de la dernière rencontre, le club ukrainien avait ensuite éliminé l’Olympiakos, l’Ajax Amsterdam, le FC Bruges, Naples avant de buter sur la dernière marche sévillane en finale (2-3). Preuve, s’il en fallait une, que les Verts n’avaient et n’auront pas la tâche facile face aux Ukrainiens.
UN CLUB EN FORME
Troisième de son championnat actuellement, derrière le Dynamo et le Chakhtior, le FK Dnipro sort d’une balade offensive face au FC Stal dans le derby de la ville (6-0), marquée par le quadruplé de son attaquant Yehven Seleznyov, déjà buteur deux fois en Europaecette saison. Motif d’espoir pour les Verts, les hommes de Myron Markevych ont perdu deux matches cette saison, les deux à domicile. Malgré tout, ils restent sur quatre succès consécutifs et n’ont encaissé qu’un seul but durant la période.