Focus sur le FK Dnipro
Le club ukrainien traverse en ce moment une période délicate. Exilé à Kiev en raison de la situation politique instable dans le pays, le FK Dnipro ne bénéficie pas des meilleures conditions de préparation mais s’apprête tout de même à vivre un match décisif pour la qualification face aux Verts.
Le FK Dnipro Dniepropetrovsk n’a plus grand-chose du deuxième du championnat ukrainien qui avait fait trembler Tottenham la saison dernière, en seizièmes de finale de l’Europa League (éliminé à Londres après avoir remporté le match aller). Sans victoire depuis plus d’un mois après un succès à Qarabag, une série qui s’étend presque à deux mois en championnat, le club ukrainien est plutôt timide dernièrement, comme l’atteste son parcours récent. Trois matches nuls et deux défaites lors des cinq dernières rencontres en championnat l’ont distancé au classement du Shaktiar Donetsk (deuxième, 3 points de plus) et du Dynamo Kiev (premier, 8 points de plus), sacré champion d’automne et toujours invaincu en Ukraine.
Les résultats actuels sont un sacré coup d’arrêt pour un club en pleine progression ces dernières années. Le départ à l’intersaison de Juande Ramos, l’entraîneur espagnol passé, notamment, par le Real Madrid, et son remplacement par Myron Markevych, le technicien ukrainien, avait surpris, alors que Dnipro avait réussi à atteindre les seizièmes de finale de l’Europa League lors des deux saisons précédentes. Markevych, ancien milieu de terrain dans les années 70, possède, néanmoins, plus de 400 matchs dirigés dans le championnat ukrainien à son actif, faisant de lui l’entraîneur le plus expérimenté du pays.
La situation tendue en Ukraine, où les conflits perdurent, notamment, à l’est du territoire, ont eu un impact direct sur le FK Dnipro. Le club a dû abandonner son fief de Lviv et s’exiler à Kiev, la capitale, afin d’y disputer ses rencontres à domicile. Il recevra donc l’ASSE au stade Olympique, un antre où l’équipe de France s’était cassée les dents face à l’équipe nationale ukrainienne, en novembre 2013, lors du barrage aller de qualification pour la coupe du Monde 2014 au Brésil (0-2, victoire 3-0 lors du match retour). L’ambiance devrait être néanmoins moins chaude, ce jeudi soir, Dnipro évoluant à plus de 500 kilomètres de chez lui, rendant difficile le déplacement de ses supporters. « Jouer à l’extérieur même lorsque nous recevons est un handicap », expliquait Markevych, mercredi soir.
Les résultats à «domicile» restent le gros point noir de son équipe, qui n’a plus gagné «chez elle» depuis le 19 octobre dernier en championnat. Sur la scène européenne, les résultats ne sont guère plus brillants. Comme l’a rappelé Christophe Galtier, hier, lors de la conférence de presse d’avant-match, Dnipro a perdu ses deux matches joués à domicile en Europa League (les deux fois 0-1, face à l’Inter et Qarabag). La victoire à Bakou, il y a deux semaines, a tout de même ramené l’espoir d’une qualification même si, comme les Verts, les Ukrainiens dépendront également du résultat de l’autre match du groupe.