Gautier Larsonneur : "Un match à bien négocier"
À la veille du grand classique qui opposera les Stéphanois à Bordeaux au Matmut Atlantique demain samedi (15h), le gardien de l'ASSE revient sur son retour express à la compétition et souligne l'importance du match face aux Girondins pour la dynamique des Verts.
Gautier, comment as-tu vécu la période d'absence pendant ta blessure ?
C’était la première blessure que je subissais en tant que joueur de football. Pendant une semaine, il a fallu avaler la pilule. J’aime être sur le terrain, j’aime être avec mes coéquipiers, mais j’ai dû faire avec. Une fois que la blessure a été acceptée, j’ai fait les efforts pour revenir rapidement. Je voulais bien soigner cette épaule. J’ai été bien entouré notamment par le staff médical. Si mon retour a été plus rapide que prévu c'est parce que chaque personne cicatrise différemment. Au bout de deux semaines et demi, contre cinq ou six pour certains, ma blessure était comblée. J’ai eu de la chance.
Loin du groupe, les résultats négatifs ont dû être difficiles à accepter.
Je ratais des matches, c’était une première pour moi. Même hors du groupe, je suis resté malgré tout au plus près de mes coéquipiers pour les aider à mon échelle. Je suis ensuite parti à Clairefontaine en rentrant le plus souvent possible pour être avec me coéquipiers tout en faisant un point médical ici. J’ai ce côté gagneur, compétiteur qui peut parfois aider l’équipe. J'essaie en tout cas de jouer mon rôle, d'aider le groupe sans en faire trop et en restant en moi-même.
Il y a beaucoup d’envie de repartir de l’avant.
Comment expliques-tu cette période compliquée ?
Quand on voit notre bonne série, elle se joue à rien. On était sur un fil, on le savait car on était lucides. On a eu ensuite moins de réussite, avec des faits de jeu qui ont tourné dans le mauvais sens. On aurait dû grappiller des points, même dans cette situation, mais ce n’est pas facile quand ça ne veut pas. On doit se remettre en question et travailler pour que ces détails tournent à nouveau dans notre sens.
Vous avez été rejoints cette semaine par un nouvel entraîneur, Olivier Dall'Oglio, que tu connais déjà.
Oui, je l’ai connu à Brest pendant deux saisons cohérentes et intéressantes où on avait atteint nos objectifs. Il a des idées de jeu. Son arrivée rebat aussi les cartes, tout le monde a des choses à prouver. Il a mis en place quelques principes rapidement, même si en trois jours c’est difficile. Deux rencontres importantes arrivent très vite, alors on verra certaines choses dans un second temps. En tout cas, il y a beaucoup d’envie de repartir de l’avant.
Comment abordes-tu cette rencontre face aux Girondins ?
L’année dernière, on a vécu des moments qui ressemblent à ceux vécus par Bordeaux en ce moment. Aujourd'hui, chaque club a une situation différente. Ce match aurait pu être un match de haut de tableau, mais actuellement les deux équipes ont d’autres objectifs. Quoi qu’il en soit, c'est un match à bien négocier. On doit prendre conscience de notre situation sans que ça nous inhibe. On doit avoir envie de recréer du lien pour revivre des moments qu’on a déjà vécus cette saison.