H.Didier : «Il n’y a pas d’équité sportive»
Avant le déplacement à Clermont pour le 32e de finale de Coupe de France (dimanche, 14h30), le technicien stéphanois regrette la complexité du calendrier. Il déplore que celui-ci impose à l'ASSE d’affronter le PSG, en match avancé, quatre jours avant un déplacement capital pour le maintien à Issy, la semaine prochaine.
Dimanche dernier, face à Juvisy, troisième au classement et grosse écurie du championnat, les Vertes ont tenu leur rang. Menées au score en début de partie, elles ont tout tenté, ensuite, pour revenir au score et réaliser un authentique exploit. « Faire le nul aurait été une performance exceptionnelle, oui, il faut le dire, explique Hervé Didier. C’est dur de rivaliser avec de telles équipes. Entre l’enchaînement des matches et les blessures, je dois jongler avec mon effectif. »
Ce sera encore le cas mercredi prochain, en championnat face au Paris Saint-Germain. Ce duel, avancé en raison de la qualification des Parisiennes en ¼ de finale de la Ligue des Champions, a été déplacé en milieu de semaine pour permettre aux joueuses de la capitale de bien préparer leur échéance européenne face aux Ecossaises de Glasgow. Un problème pour les joueuses stéphanoises, qui doivent, pour certaines, faire avec leurs obligations professionnelles. « Certaines joueuses travaillent, d’autres poursuivent leurs études. Les convoquer un mercredi après-midi est très difficile. Ce fut le cas contre l’OL il y a peu (le 3 décembre dernier). Nous avions également été contraint de jouer en milieu en semaine. Des joueuses n’avaient même pas pu se libérer, d’autres n’avaient pas mangé avant le match. Nous avions également rencontré des difficultés pour faire venir des dirigeants, qui sont bénévoles et qui ne pouvaient pas tous se libérer. »
Problème de calendrier donc, mais aussi problème d’effectif. Face au groupe pléthorique des Parisiennes, les Stéphanoises doivent faire face aux blessures et à l’enchaînement des matches. Celui du PSG (28 janvier) sera coincé entre un déplacement à Clermont en Coupe de France (24 janvier) et un autre, capital pour le maintien, à Issy (31 janvier). « Forcément, je dois faire des choix et le match le plus important sera celui d’Issy. Avec le froid et la qualité des terrains en ce moment, je ne peux pas me permettre de faire jouer le même onze à chaque match, explique Hervé Didier. Et, au-delà de ça, avec un calendrier chargé, je serai dans l’obligation, face à Paris, de donner du temps de jeu aux filles qui en ont moins eu depuis le début de saison. Quatre jours après, nous avons un match importantissime pour le maintien. Nous avons le sentiment, mon Président et moi, que ce sont toujours les mêmes équipes qu’on avantage. Il n’y a pas d’équité sportive. »
Le technicien stéphanois voudrait, donc, un calendrier plus à même d’avantager le spectacle et le suspens. Une requête appuyée par Michel Saez, le Président de l’Association. « Nous ne pouvons pas rivaliser sportivement avec des équipes comme le PSG, nous le savons. Malheureusement, la date de ce match ne nous aide pas. Le mois de janvier est très chargé, avec 4 matches. En février, nous aurons deux matches, en mars un seul, et pas un en avril ! Comment garder des athlètes de haut niveau sous pression avec des rencontres aussi espacées dans le temps ? Il nous est impossible d’être au maximum de nos capacités avec ce calendrier. »