L'entraîneur des Verts entend valider le maintien le plus vite possible avant, éventuellement, de nourrir d'autres ambitions.
Le match nul face au Dijon FCO (2-2) vous a-t-il frustré ?
Oui, on a été frustrés, après une entame comme on l’a faite, de ne pas avoir ouvert le score. Avec notre premier quart d’heure, on aurait mérité de marquer. Le scénario partait en catastrophe mais, tant bien que mal, on a pris un point en poussant jusqu’au bout et avec le public derrière nous. On était menés au score mais, cette fois, on a pris le taureau par les cornes. On a joué haut et on a pressé.
Pourquoi avez-vous réintégré Oussama Tannane aux séances d’entraînement du groupe professionnel ?
Cela fait un mois maintenant qu’il travaille très bien avec Laurent Batlles. Il est efficace avec l'équipe de National 3. Il a eu un état d’esprit irréprochable avec les jeunes et il méritait que je voie où il en était. D’ailleurs, c’est ce que je lui avais dit. Il a fait une bonne semaine d’entraînement. C’est quelqu’un qui peut marquer, dribbler, tirer les coups de pied arrêtés. Automatiquement, c’est un joueur intéressant. Quand il est arrivé, j’étais méfiant mais il a compris, il a travaillé. Quand j’ai entendu parler de lui, c’était parce qu’il avait marqué deux fois deux buts, pas pour autre chose. On peut donner une deuxième chance aux gens.
Vos série d'invincibilité vous encourage-t-elle à être plus ambitieux?
Je n’ai pas oublié que l’on était 16e et très mal en point il y a peu de temps. Je n’ai pas la mémoire coute. Aujourd’hui, il a beaucoup plus de confiance, de sérénité, de sourires. Les supporters sont souriants avec nous. On essaye de gagner des matches en jouant au football, ce qui comporte des risques. L’objectif majeur, c’est d'avoir 42 points.
Etes-vous surpris par le parcours du Stade Rennais ?
Quand je vois son effectif, non, je ne suis pas surpris. Le Stade Rennais a un groupe de talent et de très bons jeunes. Le club vient de prendre 10 points sur 12 possibles. Je pense que les Rennais ne seront pas loin du top 5 à la fin de la saison.
Quels ont été vos axes de travail à l'entraînement pour préparer le déplacement à Rennes ?
On a maintenu le travail offensif et travaillé la complémentarité derrière et au milieu pour être moins pris à revers. Le fait de jouer à l’extérieur va changer un peu la donne. On ne sera pas obligés de se jeter d’entrée dans l’arène pour prendre trois points. Comme à Lyon, on pourra être un peu plus dans l’attente. En février, on a gagné deux fois et égalisé à la dernière minute dans le derby. On va voir comment nos adversaires gèrent la situation. C’est difficile de prendre le jeu à son compte.
Quel regard portez-vous sur Yann M’Vila, qui retrouvera ce samedi son club formateur?
Je l’avais perdu un petit peu de vue, je l’ai quitté quand il avait 20 ans. Aujourd’hui, il en a 27 et il est papa de quatre enfants. Il a mûri, compris ses erreurs. Il a également compris que, nous les anciens, on parle pour donner des bons conseils. Il a de belles années devant lui. Là, il revient petit à petit à son meilleur niveau. On avait besoin d’un joueur comme lui, qui donne de la confiance à l’équipe et qui veut le ballon. Même à 50%, il met le match au rythme où il le veut.
