S’il s’estime toujours responsable du dernier faux pas de l’ASSE, Jean-Louis Gasset tient à dédramatiser la situation. Avec 18 rencontres à disputer, les Verts ont encore de la marge pour redresser la situation.
Pourquoi avez-vous endossé la responsabilité de la défaite face à Metz ?
J’ai un groupe qui est limite en confiance, si j’avais été dur avec les joueurs, ça n’aurait pas aidé à remonter la pente. Comme je l’ai dit après le match, j’ai voulu faire tourner l’effectif et, avec le recul, j’aurais fait la même chose, Beric et Silva sont encore justes.
Comment expliquez-vous la prestation de votre équipe à Metz après les deux victoires obtenues juste avant ?
Sur l’entame de match, on ne peut pas parler de manque motivation. Ce sont les erreurs que nous avons faites qui ont posé problème. On a vraiment fait cadeau des buts. Après la rencontre, les joueurs étaient abattus. Ils ont eu un sentiment de honte, et quelque part c’est bon signe qu’ils aient eu cet état d’esprit.
Quel discours avez-vous tenu aux joueurs en fin de match ?
J’ai dit aux joueurs que notre groupe n’avait été programmé pour jouer le maintien contrairement à Metz. Je leur ai dit qu’on ne pouvait pas se permettre de faire des cadeaux comme ça ou d’abandonner le combat. Il faut qu’on arrive à se mettre en mode survie comme les autres équipes qui savent dès le début de saison qu’elles joueront pour obtenir le maintien. Aujourd’hui, on a 23 points, il reste 18 matches à jouer, on ne va pas se suicider.
Que vous inspire l'expulsion de l'un vos joueurs à Metz ?
Depuis le début, c’est comme ça : on est la 20e équipe au fair-play alors qu’il n’y a pas un joueur méchant dans le groupe et qu’on nous dit de temps en temps qu’on s’est fait marcher dessus par notre adversaire. C’est la preuve qu’on manque de sérénité. On est encore convalescents, il faut s’attendre à une chute de tension de temps en temps.
Comment faire comprendre aux joueurs que jouer le maintien exige un état d'esprit particulier ?
Par le discours et par les actes. Quand on prend Ntep et M’Vila, on montre qu’on est conscient de la situation. Les buts qu’on prend montrent que le problème est psychologique mais qu’il est aussi technique. Mais Bordeaux et Lille visaient aussi beaucoup plus haut l’été dernier. Aujourd'hui, ils doivent aussi rectifier le tir.
L'ASSE peut-elle repartir de l’avant à Nice ?
Je les ai vu jouer contre Monaco et non, je peux vous confirmer que ce n’est pas le meilleur adversaire pour se relancer. Mais le football se joue à 11 contre 11 et c’est celui qui en voudra le plus qui prendra des points. Il faudra surtout changer d’état d’esprit : tenir sur l’entame de match, être plus solide derrière, gagner plus de duels et jouer nos possibilités à fond.
Qu’attendez-vous de Paul-Georges Ntep ?
C’est un joueur qui m’a toujours fait peur. Il est très dangereux, il va très vite, c’est le genre de joueur qui peut enflammer Geoffroy-Guichard. Dans la période où on est, on a besoin de joueurs de caractère comme lui. Même s’il n’est pas encore sûr de pouvoir jouer un match complet, il a envie de jouer. Maintenant, c’est à moi de doser.
