Julien Sablé : "Face à nos responsabilités"
Entraîneur par interim, Julien Sablé, qui dirigera les Verts face à Reims (ce samedi, 21h) s'est présenté en conférence de presse ce jeudi.
Comment vivez-vous la situation actuelle qui fait de vous l'entraîneur principal de l'ASSE pour le déplacement à Reims (ce samedi, 21h) ?
On m’a demandé d’assurer le match face à Reims. On travaille avec le staff depuis ce mardi pour mettre en place un plan de jeu et ce qu’on va faire là-bas. Quand on m’a proposé ce rôle, je ne me suis pas posé de questions. Je suis un enfant de Sainté. Je suis là depuis 18 ans, j’ai été joueur, puis capitaine. Aujourd'ui, on est en grand danger, beaucoup plus qu’il y a trois ans et demi quand j’étais face à vous. Ma personne importe peu dans cette situation.
Cette situation aurait-elle pu être évitée ?
Aujourd’hui, seul le match de Reims m’importe. Je ne suis pas là pour faire un bilan. On est dans cette situation mais on est toujours en vie. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. On est derniers, il y a des raisons à ça mais seul l’avenir compte et on est à deux points de sortir de cette zone de relégation. Je ne veux pas qu’on regarde le passé. Des choix ont été faits. Mon quotidien, désormais, c’est Reims.
Les joueurs veulent sortir ce grand club de cette situation.
Justement, les choses vont-elles évoluer lors de cette rencontre ?
On a pris une première décision concernant le capitanat. Face à Reims, Wahbi Khazri sera le capitaine de l’ASSE. Ce n’est en aucun cas un choix contre Mahdi Camara, c’est pour lui, pour le groupe. Wahbi est habitué au brassard qu'il porte avec la Tunisie, Mahdi a besoin de se re-concentrer sur ses performances. On aura besoin d’un grand Camara. Je crois beaucoup en lui depuis très jeune.
L'idée est-elle de s'appuyer sur ses cadres plus expérimentés ?
Il y a un cinq majeur qui a été défini par le staff. Il est composé de Romain Hamouma, Ryad Boudebouz, Timothée Kolodziejczak, Mahdi Camara et Wahbi Khazri. J’ai la décision finale entre les mains mais je veux la construire avec eux. C’est ce qu’on a fait toute la semaine même si les joueurs ne m’ont pas attendu pour prendre les choses en main. Ils se sont réunis cette semaine pour discuter. Ils sont vaillants, je les sens dedans. Il veulent sortir ce grand club de cette situation.
Mon avenir à moi, c’est le match à Reims.
Pourquoi avez-vous accepté de prendre cet intérim après une première expérience difficile ?
Deux choses m’animent. Je suis un compétiteur et la situation du club. Ce qu’on est en train de vivre dépasse l’individu. Le cadre collectif est le plus important aujourd’hui. Un grand club est en grand danger. Je ne peux pas dire au quotidien que je suis un enfant du club et penser à ma petite personne. Je veux juste donner le maximum avec le staff pour sortir le club de cette situation. Mon avenir à moi, c’est le match à Reims.
Comptez-vous prendre des décisions fortes dans votre onze de départ ce samedi ?
On a un plan de jeu. Certaines choses seront différentes, les joueurs peut-être aussi. Certains sont d’ailleurs incertains pour ce déplacement. C’est le cas d’Ignacio Ramirez et d’Aïmen Moueffek. Yvan Neyou sera de retour dans le groupe. Harold Moukoudi et Romain Hamouma sont toujours blessés.
Que pensez-vous de Reims, votre futur adversaire ?
C’est une équipe qui va se présenter avec les principes de jeu d’Oscar Garcia, que je connais bien. C’est un jeu de transition, qui essaye d’étouffer l’équipe adverse. À domicile, elle laisse la possession, on sait donc à quoi s’en tenir. Elle comptera des absences importantes mais ça reste une équipe enthousiaste. Ce ne sera pas une partie de plaisir.