Pros Jeudi 14 Déc. 2017 à 13h50

Julien Sablé: «Mes joueurs valent mieux que ce qu'ils montrent»

Avant d'affronter l'AS Monaco, le technicien stéphanois insiste sur le fait que plusieurs joueurs font l'apprentissage d'un environnement exigeant en portant le maillot d'un grand club !
A Marseille, votre passage en conférence de presse a été rapide. Cinq jours après, votre analyse de la rencontre a-t-elle changé ?
J’étais contrarié de perdre, mais surtout contrarié de perdre de cette manière. L'attitude de l'équipe en seconde période ne m'a pas plue. L'OM a su rendre notre début de match compliqué en ouvrant rapidement la marque. Ensuite, nous avons eu des occasions de revenir mais nous ne les avons pas concrétisées. Derrière, nous payons comptant nos erreurs. Mais, la manière dont nous avons terminé le match n’est pas concevable pour moi quand on défend les couleurs de l’ASSE. Quel que soit le résultat, on porte un grand maillot qui représente une grande institution. On ne doit jamais rien lâcher. Abandonner ne fait pas partie de mon état d’esprit.

Votre sortie était-elle faite pour piquer vos joueurs ?
D’abord me piquer moi-même. Je me remets personnellement en cause. Je me dis que je ne suis pas parvenu à transmettre cet état d’esprit au groupe… Mais il n’y a jamais de situations figées dans le football.

Etes-vous encore plus préoccupé par la situation actuelle de votre équipe ?
La situation que nous vivons révèle le vrai caractère des joueurs. Je suis persuadé, vraiment persuadé, que mes joueurs valent mieux que ce qu’ils montrent. Nous sommes dans une crise de confiance, ce qui nécessite du caractère de la part de tout le monde. C’est maintenant qu’il faut repartir au combat. Quand vous n’y êtes pas préparés, il y a toujours une période compliquée. Nous vivons dans un vile dont le poumon est l’ASSE. Même quand vous allez acheter du pain, on vous le rappelle. S’ils n’ont pas compris le poids de l’institution, c’est qu’ils vivent dans une cave.

Pour vous, la situation est-elle très grave ?
Nous avons déjà 20 points, et pas « seulement » 20 points. Il reste deux journées à jouer pour bien finir l’année. En janvier, nous attaquerons un nouveau championnat. Là, il faut finir au forceps, avec l’énergie qu'il nous reste. Nous pourrons ensuite nous ressourcer. Nous avons déjà posé les bases de la préparation qui interviendra en début d’année prochaine avec un stage d'une semaine. Nous travaillons sur l’amélioration de l’équipe. Après la trêve, nous repartirons sur quelque chose de nouveau,. J'espère que nous aurons récuépéré tous nos blessés. Nous ferons ce qu’il faudra pour redevenir compétitifs.

Quelle sera la priorité lors du prochain mercato d’hiver ?
Un joueur par ligne. Dans l’idéal, car il y a un contexte économique. Je ne m’étends pas là-dessus, mais il y a beaucoup de choses à prendre en considération. Nous souhaitons recruter des joueurs qui connaissent la Ligue 1, qu’ils soient étrangers ou non. Pour moi, à l’ASSE il faut avoir les épaules pour jouer à Geoffroy-Guichard et vivre dans le contexte qui est le nôtre. La connaissance de la Ligue 1 est primordiale. Une chose est nouvelle pour beaucoup : la crise de points que nous traversons. Ils ne l’ont jamais vécue dans un tel contexte. La grogne des supporters, la pression médiatique et la pression des résultats ; tout ça, ils le découvrent. Ils ont connu le bon côté de l’ASSE, celui que vous vivez quand vous gagnez des matches dans un stade plein. En ce moment, ils sont en train d’apprendre comment gérer la pression, l’exigence. Si les joueurs n’en avaient pas conscience, ils sont en train de le vivre. Il faut assumer le fait d’être joueur de l’AS Saint-Etienne.

Comment voyez-vous votre avenir ?
Comme celui d'un entraîneur de l'AS Saint-Etienne. Sinon, je ne serais pas ici. Etre entraîneur, c'est gérer le quotidien mais aussi préparer le futur. Aujourd’hui, je regarde le mercato, j’ai des idées pour la suite. Après, je ne suis pas maître de tout. Je suis maître du terrain, de mon projet. Oui, je me vois durer. Après, la réalité, vous la connaissez tous. Les résultats parleront. Je sais déjà comment je veux aborder la deuxième partie de saison. Un stage a été programmé. Nous avons regardé sur ce que nous voulions faire sur le plan athlétique après la période de repos. Placer aussi mon projet de jeu, mes idées, mon état d’esprit, ce qui est impossible aujourd’hui car nous sommes dans une urgence de points.

Quel est votre projet de jeu ?
La base, c'est l’attitude et la mentalité d’une équipe. Ici, c'est peut-etre plus important qu'ailleurs. Après, nous sommes à Saint-Etienne, où on parle souvent «d’aller au charbon». Il faut aussi respecter le jeu, assumer le fait que tous les adversaires ne nous permettront pas de repartir proprement de derrière. Ensuite, il y a les sensibilités personnelles avec, dans chaque phase de jeu, des options qui me sont propres. Le foot évolue sans cesse. J'observe beaucoup les grandes équipes et les grands entraîneurs, je regarde des matches. Mais, vous ne pouvez rien développer sans une bonne attitude.

Pour la réception de Monaco, vous devez faire face aux blessures d'Ole Selnaes et Florentin Pogba. Ce sont deux nouveaux coups durs?
Je sens mes joueurs aller au-delà de ce qu’ils peuvent donner. Olé, par exemple, a dû redoubler d’efforts à Marseille, où nous avons joué à dix. J’ai une équipe généreuse, les statistiques le prouvent. Mais j’aimerais qu’elle soit plus dans la maîtrise.

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