Anciens Verts Anciens Verts Mercredi 06 Avril 2022 à 15h47

Kévin Monnet-Paquet : "Capi, un exemple à suivre"

Opéré à Lyon voici une quinzaine de jours d'une nouvelle rupture des ligaments croisés, Kévin Monnet-Paquet a élu domicile à Saint-Étienne où il a débuté sa rééducation. "Je me suis blessé, début mars, au genou droit à l'occasion de la première journée des play-offs à Chypre. Bien évidemment, ce n'est pas facile mais il faut être fataliste et surtout ne jamais renoncer. Je sortais de dix-huit mois difficiles, entre les blessures et le Covid. J'ai eu des contacts, étais dans une short-list mais n'étais pas forcément le premier choix. J'ai signé à Limassol un contrat 1+1 et je ne le regrette nullement car j'avais envie de vivre une expérience à l'étranger et que, par ailleurs, ce championnat à 12 clubs est d'un niveau intéressant et compte de nombreux joueurs étrangers - notamment de sud-américains et des anglais - de qualité. L'an prochain, je jouerai à nouveau à l'Aris", nous a confié Kévin Monnet-Paquet qui, pour l'heure, bon gré mal gré, prend son mal en patience et en profite pleinement pour s'occuper de ses trois enfants, deux filles et le petit dernier, né voici deux mois.


Kévin, le joueur le plus talentueux aux côtés duquel tu as évolué ?

J'en citerais trois. À Lens, j'ai eu la chance de débuter aux côtés de Seydou Keita. Lui, c'était la grande classe. Excellent dans son rôle de numéro 8. Il a quand même réalisé le triplé avec le Barça de Pep Guardiola, disputant 75% des matches. Ce ne peut pas être tout à fait le fruit du hasard. Je me souviens également de Jussiê. Un crack, parfois nonchalant, mais étourdissant techniquement. Frappes des deux pieds, virgules, passements de jambes, il régalait.  Et puis, bien sûr, "Capi" à Sainté. Incroyable de sérénité, intraitable dans les duels, énorme dans l'anticipation, Loïc (Perrin) était un bel exemple à suivre.


L'adversaire le plus fort que tu as croisé ?

Là aussi, j'en citerais trois. Juninho pour sa qualité de frappe sur les coups de pied arrêtés, Zlatan (Ibrahimovic) qui a tout simplement marché sur la Ligue 1 et enfin Marco Verratti. Jeu court, jeu long, protection de balle, vivacité, appuis : tant avec Lorient qu'avec les Verts, je le jugeais injouable.


Le plus drôle ?

Jess' (Moulin) à Sainté, bien évidemment. Il faisait l'unanimité. Mais je pense également à Nolan Roux. Nous sommes allés ensemble au lycée, avons fréquenté le centre de formation ensemble, dès l'âge de 15 ans. Il est bien différent de l'image qu'il peut renvoyer. Nous avons toujours été très complices et ses blagues m'ont toujours fait beaucoup rire.


Le coach qui t'a le plus marqué ?

Christian Gourcuff. Il m'a beaucoup fait progresser, m'a donné confiance. Il avait une philosophie, un style de jeu qui lui étaient propres et auxquels on ne dérogeait pas. On jouait notre jeu, cherchant à l'imposer, ne cherchant pas à nous adapter à notre adversaire du jour. L'OM ou Bastia, peu importait. Il avait des principes et n'entendait pas les renier. Un coach à part, très attachant. J'ai également beaucoup aimé bosser avec Christophe Galtier et Jean-Louis Gasset. Leur approche tactique, leur appréhension des relations humaines au sein d'un groupe, leur faculté à tisser des liens, à fédérer correspondaient à ma vision du football. Ils mixaient brillamment toutes ces données.


Une équipe qui ne t'a jamais réussi ?

Les Girondins de Bordeaux. Dans leur stade mythique de Chaban-Delmas avec ce couloir qui n'en finissait pas, je ne suis jamais parvenu à m'exprimer. Pourquoi ? La pression ? Un blocage ? Je ne sais pas. Dans tous les cas, je ne m'y sentais pas bien.


Une formation, en revanche, qui t'a souvent réussi ?

L'ASSE (rires). Avec Lorient, j'ai souvent signé de bons matchs face à Sainté. C'est peut-être d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont venus me chercher ! Au Moustoir ou dans le Chaudron, on l'a souvent emporté. Je me souviens que nous nous étions imposés à Geoffroy, à trois reprises en quatre ans, notamment lors d'un quart de finale de Coupe de France en 2013 (1-2).


Bollaert ou Geoffroy-Guichard ?

Les deux, et ce n'est pas de la langue de bois, c'est top. La même ferveur, le même amour du maillot et de la ville. J'ai assisté à Lens aux matchs de Ligue des Champions contre le Milan ou le Bayern. Je me souviens d'un bruit assourdissant. Je me souviens également de mon but dans le derby avec Sainté, c'était fabuleux. Comme si vous ne touchiez plus terre... 


Le but qui t'a le plus marqué dans le Chaudron ?

Ceux que j'ai inscrits face à l'OL ou l'OM et Mandanda m'ont marqué. Mais je pense que celui que j'ai claqué contre Karabükspor en barrages d'Europa League était le plus important (1-0, 4 tab à 3, le 28 août 2014). Je venais d'arriver à l'ASSE. La saison précédente, l'ASSE avait été sortie par Esbjerg, un club danois. Il était hors de question d'être éliminé deux fois de suite et de ne pas regoûter au parfum des soirées européennes. J'ai marqué l'unique but du match et derrière "Ruff" (Stéphane Ruffier) a fait le reste.  


Une émotion particulière ?

Quand le kop entonnait la chanson qui m'était consacrée. On ne va pas se mentir : ça fait plaisir. J'étais touché, ému. C'est plaisant et cela représente quelque chose de fort. Je me souviens de Jess' (Jessy Moulin) qui me disait lors du derby (2-0 en 2017): "écoute, ils chantent ta chanson !" Mais bon, j'ai les pieds sur terre. Je suis un mec plutôt tranquille. Donc, je ne me suis pas enflammé. Ceci étant, entendre à l'hôtel à Manchester, chanter cette chanson, ça ne laisse pas indifférent.


Enfin le transfert qui a failli se réaliser ?

J'avais 19-20 ans. J'étais jeune et j'avais été approché par Lille. Des discussions avaient été engagées, j'avais visité le stade et le Racing, ayant besoin d'argent, ne me retenait pas forcément. C'était en toute fin de mercato. J'avais des dizaines d'appels sur mon répondeur. Mais je ne me sentais pas d'aller chez le rival. Je l'ai dit à mon agent. Je n'étais pas bien dans ma tête et j'ai donc refusé la proposition et signé, en revanche, une prolongation de deux ans avec le Racing, le club où j'avais été formé. Je n'ai pas regretté ce choix.

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