L'adversaire en trois points !
Le HAC : un doyen toujours fringant
Le club doyen, fondé en 1894, s'est offert une épatante cure de jouvence lors de ces deux derniers exercices. Auréolé du titre de champion de France de Ligue 2 au terme d'une saison au plus-que-parfait, le Havre Athletic Club, en dépit d'un budget XXS, s'est maintenu parmi l'élite en mai. Une juste et remarquable performance pour une formation entreprenante et joueuse, ayant su, sous la férule de Luka Elsner, faire montre d'esprit de corps et d'efficacité. Le coach slovène, depuis, a quitté la Normandie et rejoint la Champagne et le Stade de Reims. Son successeur, l'ancien Parisien et Niçois Didier Digard, saura-t-il relever ce nouvel et délicat challenge alors que le facteur X, André Ayew, son pied gauche soyeux, sa grinta communicative et ses buts venus d'ailleurs, à l'instar de ce ciseau sublime au Moustoir qui aura pesé lourd dans la course au maintien et causé sans doute au final la perte de Lorient, a également quitté le HAC ? En dépit du revers essuyé at home face au PSG (1-4), les Normands et leur jeune talent, Yassine Kechta, en résistant quelque 85 minutes au champion de France en titre, ont apporté un début de réponse.
LE JOUEUR À SUIVRE : DALER KOUZIAIEV
L'un des bons coups réalisés, l'an dernier, par Mathieu Bodmer. L'international russe apporte son expérience, fruit de quelque 185 matchs avec le Zénith Saint-Pétersbourg, sa qualité de passe, sa culture tactique et sa justesse technique, Lors du précédent exercice, il a inscrit deux buts et délivré deux "assists".
LE CHIFFRE : 0
"La perte de droits télé, estimée à 9 millions d'euros à classement identique, note Jean-Michel Roussier, le président du HAC, nous pénalise fortement." De fait, pour l'heure, Le Havre est l'un des quatre clubs français à ne pas avoir sorti le moindre euro de transfert en cette intersaison dans un contexte délicat et un marché atone. Le HAC a enrôlé trois joueurs libres et enregistré le retour de quatre éléments prêtés la saison dernière.