L'ASSE, demain: ce qu'il faut savoir
Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance, et Roland Romeyer, Président du Directoire, ont animé une conférence intitulée «L'ASSE demain» à laquelle étaient conviés les partenaires du club, les décideurs économiques et politiques ainsi que les médias.
Le lieu était chargé de symboles. C'est dans l'amphithéâtre Geoffroy-Guichard du Groupe Casino, à Saint-Etienne, que Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance, et Roland Romeyer, Président du Directoire, ont présenté, ce mercredi, les remarquables résultats produits par le plan 2012-2015 et dessiné les contours du futur, en évoquant le plan 2016-2020. Tout en rappelant les clés de la réussite du club - stabilité des hommes et des structures, maintien de l'équilibre financier -, ils ont souligné les performances obtenues: trois tops 5 consécutifs, trois qualifications européennes et une Coupe de la Ligue. Sur la période 2012-2015, l'ASSE est troisième au classement cumulé des trois dernières saisons. Un résultat remarquable compte tenu des contraintes économiques qui pèsent sur les budgets des clubs français.
Présent lors de cette conférence, Bruno Belgodère, directeur financier et marketing de l'Union des Clubs Professionnels de Football (UCPF), a affimé que « la Ligue 1 est un championnat qui a le vent en poupe malgré un contexte difficile».
«L’augmentation des charges touche particulièrement les clubs de foot professionnels, a expliqué le représentant de l'UCPF. Aujourd’hui, sur le plan fiscal, un club allemand ou espagnol de la même taille que l’ASSE économise, par saison, 10 millions d’euros qu’il peut investir sur le marché des transferts ou dans son stade. Pour combler le déficit entraîné par les charges, les clubs français vendent, tout simplement parce qu’ils y sont contraints. »
MALGRÉ UN CONTEXTE DIFFICILE, L'ASSE PROGRESSE
Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance : « Entre 2010 et 2015, les charges en France pour un club professionnel de football ont augmenté de 8 millions d’euros. Cette somme correspond à notre déficit structurel annuel . Autrement dit, avec un autre système de charges, nous aurions un parfait équilibre financier. Si les instances continuent avec ce système de taxes, nous aurons toujours, en France, un handicap important face à nos voisins. Il faut faire en sorte que le football français lutte à armes égales avec les autres. »
Roland Romeyer, Président du Directoire : « Il est évident que les nouvelles taxes économiques qui nous sont imposées nous obligent à diversifier nos revenus. Nous avons la chance, à l’ASSE, d’avoir un club attractif dans ce domaine. Nous sortons d’une saison à 33000 spectateurs de moyenne à Geoffroy-Guichard, avec un taux de remplissage de 83%, malgré un stade en travaux jusqu’à janvier dernier. Pour la nouvelle campagne d’abonnement, nous avons déjà atteint les 8000 abonnés. C’est une perspective de développement intéressante. »
2012-2015 : DES RÉSULTATS AU-DELÀ DES ESPÉRANCES
Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance : « Nous voulions installer le club dans le Top 10. Les performances de l'ASSE ont dépassé nos espérances car, aujourd’hui, nous sommes ancrés dans le Top 5 depuis trois saisons. Plusieurs objectifs avaient été fixés : la rénovation du stade, le rachat du centre de formation, développer la formation de jeune joueurs, promouvoir les valeurs humaines et avoir une stabilité de management. Tous ces points ont été respectés. Sur les trois dernières saisons, nous sommes troisèmes au classement en cumulant les 114 matches de championnat que ces trois exercices représentent. C’est quelque chose d’énorme. »
Roland Romeyer, Président du Directoire : « Au cours de ces trois années, nous avons fait grandir le club. L’exemple, c’est la création du Musée des Verts, sous l’impulsion du Département de la Loire. C’est un projet unique en France. En à peine un an et demi d’existence, nous avons atteint le cap des 90000 visiteurs. Avec la création du Musée des Verts, nous avons voulu tirer une passerelle entre le passé et le présent, faire vivre notre riche histoire et accueillir trois générations de supporters qui partagent la même passion.»
LA STABILITÉ DES HOMMES : UN GAGE DE RÉUSSITE
Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance : « Pour nous, la longévité est un gage de stabilité. Christophe Galtier en est l’exemple. Son départ aurait été quelque chose de très difficile à vivre sur le plan humain. Roland Romeyer et moi-même, et c’est une chance, fonctionnons sur les sentiments et l’attachement aux hommes. Christophe Galtier, au-delà de ses qualités en tant qu’entraîneur, est quelqu’un qui grandit en symbiose avec le club. »
Roland Romeyer, Président du Directoire : « En décembre 2009, quand Christophe Galtier prend en main l’équipe première, nous avons un gros déficit de points en bas de classement. Malgré tout, il a réussi, sur la deuxième partie de saison, à maintenir le club dans l’élite. Depuis, chaque saison, il a fait progresser le club. La stabilité, à tous les niveaux, est un atout. »
AUGMENTATION DU BUDGET ET ÉQUILIBRE FINANCIER
Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance : « Les taxes imposées au clubs français nous obligent à trouver d’autres sources de revenus. Les nouveaux stades apporteront d’autres ressources et les droits audiovisuels seront en hausse. En attendant, notre budget est passé de 50 à 70 millions d’euros. En veillant à garder un certain équilibre financier, l’ASSE reste l'un des bons élèves de la DNCG. »
Roland Romeyer, Président du Directoire : « Aujourd’hui, 80% de notre budget sont consacrés au secteur sportif. C’est notre priorité. Nous avons une règle d'or: ne pas dépenser ce que nous n’avons pas. D’autres grands clubs perdent beaucoup d’argent en investissant énormément sur le marché des transferts. Nous, nous sommes stables financièrement. »
2016-2020 : DEVENIR UN CLUB EUROPÉEN
Bernard Caïazzo, Président du Conseil de Surveillance : « Nous avons un objectif pour la période 2016-2020: devenir un club européen. Jouer l’Europe chaque saison permet de faire grandir un club dans toutes ses dimensions. Les nouveaux revenus vont également nous permettre de ne plus devoir vendre nos meilleurs joueurs chaque saison. Lors de la période 2016-2020, notre budget s'élèvera à 80 millions d’euros. »
Roland Romeyer, Président du Directoire : « Pour devenir un club européen, nous allons continuer à miser sur la formation grâce à de nouvelles orientations dans ce domaine. La formation fait partie de l’ADN du club. Aujourd’hui, 43 joueurs formés au club jouent dans un championnat européen. Nous allons nous pencher sur les jeunes joueurs qui ont le plus de potentiel et mettre davantage de moyens financiers pour le recrutement. »