L'ASSE, une longue histoire de coaches (1/3)
La promotion de Ghislain Printant constitue la 42e nomination d'un entraîneur à la tête des Verts. L’occasion de revenir en trois parties sur ceux qui ont dirigé l'ASSE. La première partie est consacrée aux pionniers, ceux qui ont structuré et fait grandir le club.
Albert Locke, le pionnier
28 matches
1933-1934
Le premier entraîneur de l’ASSE était anglais. Il s’appelait Albert Locke, était né en 1898, et occupait également la position d’attaquant. Coach et joueur, l’Anglais était l’homme à tout faire de la première équipe de l’ASSE, celle qui réussit à gagner à Bordeaux face au SC La Bastidienne, le 3 septembre 1933, pour le premier match de l’histoire du club. En outre, ce fin lettré tenait même une rubrique dans le périodique officiel du club, appelé Nos Sports. Mais, sa spécialité restait les buts : il en inscrivit même 14 en 23 matches sous le maillot Vert.
Ignace Tax, le soldat devenu coach
207 matches
1943-1950
Un total de 228 matches disputés en Vert, tous comme titulaire, 111 buts marqués, dont 3 quadruplés et 4 triplés : Ignace Tax (1909-1977), l’Autrichien, voyait les filets adverses comme personne. Arrivé en 1935 à l’ASSE, ses buts permettent à l’ASSE de découvrir la première division en 1938. Naturalisé français, il est mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale et fait prisonnier de guerre. À son retour dans le Forez, il devient entraîneur-joueur de 1943 à 1945 puis entraîneur de 1945-1950. Qualifié de "maître à jouer" dans son pays natal, il est adopté comme l’un des leurs par les Stéphanois. Tant est si bien qu’Ignace Tax refusera même une convocation parmi la sélection du Lyonnais !
Jean Snella, l’évadé précurseur
516 matches
1950-1959, 1963-1967
Champion de France (1957, 1964, 1967)
En cette année de victoire en Coupe Gambardella, il est bon de se rappeler que, si la formation est entrée dans l’ADN de l’ASSE, elle le doit à Jean Snella, Monsieur Jean pour les intimes. Marié à une Stéphanoise, le natif de Dortmund a tenu un bar à son arrivée dans la ville, après une carrière de joueur plus que respectable. Porteur du maillot Vert (1938-1940), il le troque pour le banc en deux étapes (1950-1959, puis 1963-1967). Champion de France en 1957, 1964 et 1967, il est l’un des pères spirituels de la meilleure équipe de l’histoire du club, qui s’en ira jouer la finale de la coupe d’Europe quelques saisons plus tard. Homme de principe, il avait refusé une convocation en Équipe en France comme joueur. Le motif ? "Je ne m’estime pas au niveau", écrira-t-il à Georges Barreau, le sélectionneur tricolore.