Laura Condon, plus que Verte
Numéro 7 sur le dos, Laura Condon est l’un des éléments forts du groupe de Jérôme Bonnet. Un statut acquis après un début de carrière déjà riche.
Si Laura Condon nous partageait son CV de footballeuse, on se demanderait presque comment une jeune femme de son âge peut avoir une telle expérience. Et pourtant. La native de Castres, « on n’était pas rugby chez moi, on était football (rires) » n’a pas tardé à faire du ballon rond bien plus qu’une passion. D’abord formée avec les garçons, elle les quitte à l’âge de 15 ans, comme le veut le réglement. « Je garde un bon souvenir de ces années. Ça fait progresser, ça forge un caractère. » À son entrée au lycée, la jeune footballeuse change de dimension. Comme beaucoup de filles de l’effectif stéphanois, elle rejoint alors un pôle espoirs, en l’occurrence celui de Blagnac. Et presque aussi vite, une première apparition en D1 Féminine s’offre à elle. « J’avais 16 ans. D’ailleurs, mon premier match en D1, c’était contre Saint-Étienne (rires). Mais par la suite, on est descendues. Les deux saisons suivantes, malgré de bonnes performances, on n’a pas réussi à remonter. C’est pour ça que je suis partie du côté d’Albi. » Une envie justifiée par la couleur d’un maillot, celui des Bleuettes. « J’avais l’Équipe de France. Tu veux jouer au plus haut niveau pour continuer à être sélectionnée. J’étais bien à Toulouse mais il fallait faire un choix par rapport au niveau. »
Un choix payant car en 2016, elle est titulaire avec les U19F tricolores lors de la finale de l’Euro face à l’Espagne. Une finale remportée qui lui permet d’inscrire un titre à son palmarès. Quelques semaines plus tard, elle deviendra vice-championne du Monde en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le temps a désormais filé depuis cette finale de Coupe du Monde U20F et le maillot porté par Laura Condon également. Partie d’Albi, la milieu de terrain a fait le choix de voir la vie en Vert en 2018. Un choix facile pour elle... « J’avais besoin d’un nouveau challenge. En plus, depuis petite, je suis pour Sainté. Une partie de ma famille est du Puy, tout le monde est supporter des Verts. Quand on m’a contacté, j’avais envie de venir aussi par rapport à ça. » Après avoir connu plusieurs déceptions, « des périodes difficiles même si je n’avais jamais douté de nous », la D1 Arkema s’est finalement offerte aux Vertes. Avec un objectif tout trouvé : « qu’est-ce qu’on peut me souhaiter ? Qu’on se maintienne tout simplement. Qu’on fasse une bonne deuxième partie de saison et qu’on soit toujours en D1 Arkema l’année prochaine. »
Cet entretien est issu de Maillot Vert, le programme de match. Retrouvez le #47 numéro sur ce lien ou dans la liseuse ci-dessous :