Laurent Batlles : "Ne pas céder à l'impatience"
À deux jours de la réception de Grenoble marquée par le retour très attendu des supporters à Geoffroy-Guichard, l'entraîneur stéphanois revient sur la semaine de stage effectuée en Haute-Loire et livre les clés de la rencontre face à des Isérois rompus aux joutes de Ligue 2 BKT.
Comment s’est passée cette semaine internationale ?
On a très bien travaillé. Tout le monde a été très sérieux. On a vécu un stage agréable tant au niveau des conditions climatiques que de l’environnement. Nous avons travaillé le physique bien évidemment et fait aussi pas mal de jeu intégrant le ballon. Je pense que les joueurs ont adhéré à ce qu’on leur a proposé puisque toutes les données chiffrées ont été à la hauteur de ce qu’on attendait. Ce stage a permis d’intégrer les nouveaux joueurs qui n'étaient pas arrivés au club cet été durant le stage à la Plagne. Les seuls absents étaient Benjamin Bouchouari et Jean-Philippe Krasso partis en sélection, tout comme certains jeunes. C’était malgré tout important pour la construction du groupe de vivre des choses avec les nouveaux joueurs aussi bien sur le terrain qu’en dehors.
Je sais que la ferveur sera là. J’ai hâte de vivre ça avec mes joueurs.
Quel regard portez-vous sur ce début de saison ?
On est en train de travailler sur le bilan qu’on va présenter aux joueurs la semaine prochaine après dix journées. On sait sur quels points il va falloir s’améliorer à la fois offensivement et défensivement. Dans la construction du jeu également. C'est important de toujours faire évoluer ses joueurs mais aussi pour nous, staff, d’être dans la réflexion et l’anticipation par rapport à nos adversaires. D'un point de vue comptable, la place qu’on occupe aujourd’hui ne me convient pas du tout. C'est vrai qu’avec trois points de plus on serait peut-être dixièmes ou onzièmes mais notre position actuelle ne nous laisse pas de marge, il faut prendre des points. On ne peut plus se réfugier sur le fait qu’on est en train de construire l'effectif. Aujourd'hui, notre effectif est là, il faut assumer notre façon de jouer et avancer en termes de points. Ça demande toujours un peu de temps mais beaucoup de travail surtout.
Qu’attendez-vous de votre groupe sur les prochaines échéances ?
Dans les relations et les positionnements, il y a eu une belle évolution mais il faut encore corriger quelques détails car j'aspire à voir encore mieux. Il faut essayer de prendre moins de buts, être plus performants défensivement, notamment quand on joue très haut et qu’on a la possession de balle. Il faut continuer à marquer comme on a été capables de le faire.
Le plus dur face à ce genre d'adversaire, c'est de prendre le jeu à son compte et de marquer.
Que vous inspire le retour du public ?
Je suis impatient d’être samedi. Je sais que la ferveur sera là. J’ai hâte de vivre ça avec mes joueurs, avec les supporters car quand le Chaudron pousse, il pousse fort ! Je sens que les gens ont autant envie de revenir au stade que nous de jouer face à eux. Il va falloir que leur présence nous pousse à aller de l’avant, à faire des séries positives dans notre stade parce que c'est important d'être performant à domicile.
Quel genre d'adversaire est Grenoble ?
C'est une équipe formatée pour la Ligue 2. Elle est très athlétique, avec cinq joueurs derrière, deux milieux de terrain, un numéro 10 et deux attaquants qui vont très vite. Grenoble propose un bloc très regroupé, difficile à manœuvrer qui joue sur sa vitesse. ll ne faudra pas être dans l'impatience. Ce sera important de faire tourner le ballon rapidement et en sécurité pour éviter toute perte de balle et possibilité de contre. Le plus dur face à ce genre d'adversaire, c'est de prendre le jeu à son compte et de marquer. Ça permet de faire sortir l'équipe pour profiter ensuite des espaces qu'elle laissera dans la profondeur.