Laurent Mortel : "Aller encore plus haut"
Au terme d’une première moitié de championnat parfaite, le technicien fait le point, avec ambition et humilité, sur la réussite collective des Vertes.
Que vous inspire votre série de 10 victoires en 10 matches de Division 2 ?
Les choses se font petit à petit mais quand on est capables d’enchaîner les résultats, d’installer une série, on veut toujours la prolonger. Ce sont des moments plaisants et rares pour un groupe même si l’enchaînement des matches et des compétitions sont là pour nous maintenir en alerte. On ne pourra vraiment mesurer l’importance de cette série qu’en fin de championnat.
Imaginiez-vous cet été que votre groupe serait aussi performant ?
C’est compliqué d’imaginer un tel parcours mais, comme je l’ai déjà dit, ce début de saison sera apprécié à sa juste valeur que s’il n’est validé en fin de saison. Quand on s’est entendus pour travailler ensemble avec Jean-Marc Barsotti (Président de l’Association), il y avait une part d’inconnu. Même si on avait ciblé des joueuses d’un certain niveau, non, on ne pouvait pas imaginer un tel début de saison. Ce qui est intéressant c’est que le groupe vit bien et qu’il est en recherche permanente d’amélioration. C’est le fruit d’un travail partagé avec l’ensemble du staff qui est au service du collectif avec cohésion.
On n’a rien fait pour le moment. L’historique du championnat montre que les faux pas peuvent coûter cher. Il faut rester humble.
Votre domination lors de cette première moitié de saison est-elle de bon augure pour l’issue du championnat ?
On n’a rien fait pour le moment et la saison est encore longue. Il reste encore 12 matches et l’historique du championnat montre que les faux pas peuvent coûter cher. Il faut rester humble et continuer à travailler car notre passage à vide contre Montauban ou notre élimination contre Strasbourg en Coupe de France montrent qu’il y a encore des choses à corriger. On doit aller encore plus haut.
Malgré votre sans-faute, votre poursuivant, l’Olympique de Marseille, tient le rythme grâce à son parcours impressionnant.
Je préfèrerais avoir un matelas plus confortable mais tous ceux qui aiment le football aiment aussi ces challenges. L’Olympique de Marseille fait un bon parcours. C’est une équipe qui a simplement perdu des points là où on a fait carton plein. Le fait qu’elle nous suive d’aussi prêt nous maintient en alerte, nous pousse à rester vigilants. Il faudra être bons sur la confrontation directe tout en sachant que gagner le match contre l’OM, le 22 janvier prochain, ne servira à rien si on perd les matches suivants.
Je suis venu à l’AS Saint-Étienne avec l’ambition de retrouver l’élite le plus rapidement possible.
L’élimination en Coupe de France samedi dernier ou la trêve peuvent-elles perturber l’excellente dynamique du groupe ?
Nous allons couper 12 jours. C’est la première fois que je vais donner autant de repos mais les joueuses en ont besoin. Elles sont présentes depuis le 18 juillet et la compétition génère de la pression, du stress. C’est important qu’elles puissent se reposer, se ressourcer et retrouver leur famille pour revenir au mois de janvier pleines de fraîcheur.
Votre effectif pourrait-il évoluer lors du mercato ?
Au bout de 4 mois, on est capables de mieux évaluer l’équipe qu’on a construite. On étudie donc quelques ajustements possibles pour renforcer l’équipe tout en préservant son équilibre. Si une ou des arrivées sont possibles, elles devront représenter une vraie plus-value pour le groupe.
D’un point de vue personnel, comment jugez-vous vos six premiers mois à la tête du groupe de D2 ?
Mon cas personnel est secondaire. Le plus important c’est qu’on réalise notre objectif commun car je suis venu à l’AS Saint-Étienne avec l'ambition de retrouver l'élite le plus rapidement possible.